journée mondiale de l'eau
Page 1 sur 1
journée mondiale de l'eau
A l'occasion de la Journée mondiale de l'eau, lundi 22 mars, les Nations unies ont publié un bilan contrasté de l'amélioration de l'accès à l'eau douce à travers le monde. Selon un rapport annuel (PDF), les objectifs du millénaire, qui prévoient une réduction de moitié du nombre de personnes privées d'équipements sanitaires entre 2000 et 2015, ne seront pas atteints. Si le rythme actuel se maintient, 2,7 milliards d'êtres humains en seront toujours dépourvus d'ici à 2015.
Qu'est-ce qu'une eau "potable" ?
Les standards servant de référence dans ce domaine sont différents selon l'autorité en charge. La définition de l'eau potable - c'est-à-dire qui sert à la boisson, à la cuisine ou à d'autres usages domestiques - diffère donc à travers le monde.
Les paramètres pouvant être réglementés sont de quatre ordre : la qualité organoleptique (couleur, odeur, saveur), les paramètres physico-chimiques naturels (température, pH, taux de sulfates...), la présence de substances indésirables (nitrates, pesticides) voire toxiques (arsenic, cadmium, plomb, hydrocarbures) et les paramètres microbiologiques (l'eau doit être dépourvue d'organismes pathogènes, tels que ceux qui entraînent les diarrhées).
En revanche, ces objectifs seront dépassés pour l'accès à l'eau potable. En 2015, le nombre de personnes privées d'eau de boisson dans le monde devrait être réduit de moitié par rapport au chiffre de 2000. Néanmoins, 672 millions de personnes en seront toujours privées à cette date, une grande partie d'entre elles en Afrique sub-saharienne.
DES PROGRÈS SIGNIFICATIFS
La Chine et l'Inde sont les pays qui ont le plus progressé. En Chine, 89 % de la population a désormais accès à l'eau potable (67 % en 1990), tandis qu'en Inde, ce chiffre atteint les 88 % (contre 72 % en 1990). Même chose pour les équipements sanitaires : la population chinoise bénéficiant de telles installations est passée de 41 % à 55 % ; en Inde, de 18 % à 31 %. Cependant, les disparités entre villes et campagnes restent fortes, et ce partout dans le monde : 84 % des êtres humains privés d'eau potable vivent en zone rurale.
Selon les standards du World Water Assessment Programme (WWAP) – le programme phare des Nations unies pour l'eau, qui produit un rapport triennal – chaque être humain a besoin de 20 à 50 litres d'eau propre chaque jour pour satisfaire ses besoins en termes de boisson, de cuisine et de nettoyage. Plus d'une personne sur six (894 millions environ) n'a pas accès à cette quantité minimale, selon les chiffres du programme conjoint des Nations unies pour l'eau, qui réunit l'Organisation mondiale de la santé et l'Unicef.
PROPAGATION DES MALADIES
L'enjeu de cette journée de mobilisation dépasse très largement l'accès à l'eau potable. Sous l'égide des Nations unies et de ses agences, la "Décennie de l'eau", qui court de 2005 à 2015, doit permettre aux gouvernements et aux institutions internationales de proposer des solutions concrètes afin de diminuer la pollution des ressources en eau douce et d'en améliorer l'accès.
Selon les chiffres du WWAP, deux millions de tonnes de détritus provenant des égouts sont déversées chaque jour dans les rivières et les lacs. La pollution des eaux par les rejets issus de l'industrie, de l'agriculture et des eaux domestiques usées a des conséquences dramatiques. La première est la propagation de maladies, au premier rang desquelles le choléra, la typhoïde ou la dysentrie. 1,5 million d'enfants de moins de 5 ans meurent chaque année pour avoir absorbé de l'eau souillée. 80 % des maladies prévalant dans les pays en développement seraient dues à un accès défaillant à l'eau potable et aux équipements sanitaires.
La seconde est la menace qui pèse sur les écosystèmes. L'utilisation de pesticides et la contamination des sols par les déjections des animaux d'élevage pose notamment de graves problèmes dans les pays dont l'économie repose sur l'agriculture. Le Fonds des Nations unies pour l'agriculture s'inquiète en particulier de la pollution de l'eau à l'arsenic, de plus en plus répandue en Asie. Ces multiples pollutions perturbent les équilibres biologiques et menacent la diversité de la faune et de la flore. La présence de nitrates, de phosphates et l'acidification des cours d'eau ont un impact direct sur la productivité des espèces, rappelle un autre rapport des Nations unies sur la qualité de l'eau.
En outre, la fragmentation des cours d'eau, par des déviations ou des barrages, provoque un affaiblissement du débit des cours d'eau ainsi qu'une modification des écosystèmes. Enfin, le réchauffement climatique et ses conséquences – sécheresse, inondations – ont un impact direct sur la quantité et la qualité de l'eau disponible.
A l'échelle mondiale, la protection des ressources en eau est seulement reconnue par des traités non contraignants comme le chapitre 18 de l'"Agenda 21", adopté en 1992 par la conférence des Nations unies pour l'environnement et le développement, relatif à la protection de la qualité et de l'approvisionnement en eau douce.
Audrey Fournier
Qu'est-ce qu'une eau "potable" ?
Les standards servant de référence dans ce domaine sont différents selon l'autorité en charge. La définition de l'eau potable - c'est-à-dire qui sert à la boisson, à la cuisine ou à d'autres usages domestiques - diffère donc à travers le monde.
Les paramètres pouvant être réglementés sont de quatre ordre : la qualité organoleptique (couleur, odeur, saveur), les paramètres physico-chimiques naturels (température, pH, taux de sulfates...), la présence de substances indésirables (nitrates, pesticides) voire toxiques (arsenic, cadmium, plomb, hydrocarbures) et les paramètres microbiologiques (l'eau doit être dépourvue d'organismes pathogènes, tels que ceux qui entraînent les diarrhées).
En revanche, ces objectifs seront dépassés pour l'accès à l'eau potable. En 2015, le nombre de personnes privées d'eau de boisson dans le monde devrait être réduit de moitié par rapport au chiffre de 2000. Néanmoins, 672 millions de personnes en seront toujours privées à cette date, une grande partie d'entre elles en Afrique sub-saharienne.
DES PROGRÈS SIGNIFICATIFS
La Chine et l'Inde sont les pays qui ont le plus progressé. En Chine, 89 % de la population a désormais accès à l'eau potable (67 % en 1990), tandis qu'en Inde, ce chiffre atteint les 88 % (contre 72 % en 1990). Même chose pour les équipements sanitaires : la population chinoise bénéficiant de telles installations est passée de 41 % à 55 % ; en Inde, de 18 % à 31 %. Cependant, les disparités entre villes et campagnes restent fortes, et ce partout dans le monde : 84 % des êtres humains privés d'eau potable vivent en zone rurale.
Selon les standards du World Water Assessment Programme (WWAP) – le programme phare des Nations unies pour l'eau, qui produit un rapport triennal – chaque être humain a besoin de 20 à 50 litres d'eau propre chaque jour pour satisfaire ses besoins en termes de boisson, de cuisine et de nettoyage. Plus d'une personne sur six (894 millions environ) n'a pas accès à cette quantité minimale, selon les chiffres du programme conjoint des Nations unies pour l'eau, qui réunit l'Organisation mondiale de la santé et l'Unicef.
PROPAGATION DES MALADIES
L'enjeu de cette journée de mobilisation dépasse très largement l'accès à l'eau potable. Sous l'égide des Nations unies et de ses agences, la "Décennie de l'eau", qui court de 2005 à 2015, doit permettre aux gouvernements et aux institutions internationales de proposer des solutions concrètes afin de diminuer la pollution des ressources en eau douce et d'en améliorer l'accès.
Selon les chiffres du WWAP, deux millions de tonnes de détritus provenant des égouts sont déversées chaque jour dans les rivières et les lacs. La pollution des eaux par les rejets issus de l'industrie, de l'agriculture et des eaux domestiques usées a des conséquences dramatiques. La première est la propagation de maladies, au premier rang desquelles le choléra, la typhoïde ou la dysentrie. 1,5 million d'enfants de moins de 5 ans meurent chaque année pour avoir absorbé de l'eau souillée. 80 % des maladies prévalant dans les pays en développement seraient dues à un accès défaillant à l'eau potable et aux équipements sanitaires.
La seconde est la menace qui pèse sur les écosystèmes. L'utilisation de pesticides et la contamination des sols par les déjections des animaux d'élevage pose notamment de graves problèmes dans les pays dont l'économie repose sur l'agriculture. Le Fonds des Nations unies pour l'agriculture s'inquiète en particulier de la pollution de l'eau à l'arsenic, de plus en plus répandue en Asie. Ces multiples pollutions perturbent les équilibres biologiques et menacent la diversité de la faune et de la flore. La présence de nitrates, de phosphates et l'acidification des cours d'eau ont un impact direct sur la productivité des espèces, rappelle un autre rapport des Nations unies sur la qualité de l'eau.
En outre, la fragmentation des cours d'eau, par des déviations ou des barrages, provoque un affaiblissement du débit des cours d'eau ainsi qu'une modification des écosystèmes. Enfin, le réchauffement climatique et ses conséquences – sécheresse, inondations – ont un impact direct sur la quantité et la qualité de l'eau disponible.
A l'échelle mondiale, la protection des ressources en eau est seulement reconnue par des traités non contraignants comme le chapitre 18 de l'"Agenda 21", adopté en 1992 par la conférence des Nations unies pour l'environnement et le développement, relatif à la protection de la qualité et de l'approvisionnement en eau douce.
Audrey Fournier
Invité- Invité
Sujets similaires
» 15 février : journée mondiale du cancer de l’enfant
» Ebola est « une urgence de santé publique de portée mondiale »
» Identité nationale : la presse mondiale raille "la mauvaise idée de Sarkozy"
» JOURNEE PHILOSOPHIQUE!!!!!!!!!!!!!!!!
» EXERCICES !
» Ebola est « une urgence de santé publique de portée mondiale »
» Identité nationale : la presse mondiale raille "la mauvaise idée de Sarkozy"
» JOURNEE PHILOSOPHIQUE!!!!!!!!!!!!!!!!
» EXERCICES !
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum