CONCOURS DE METZ BON SECOURS : MERES PORTEUSES
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CONCOURS DE METZ BON SECOURS : MERES PORTEUSES
Concours de METZ BON SECOURS
Mères porteuses : l'humanité de l'enfant en péril
Par Catherine Dolto
TRIBUNE
- Alors que la Cour de cassation a rendu mercredi un arrêt qui
confirme le caractère illégal de la pratique des mères porteuses en
France, la fille de Françoise Dolto, médecin et haptopsychothérapeute,
met en garde contre la tentation de la gestation pour autrui.
Au
centre du débat sur la mère porteuse, il convient de placer l'intérêt de
l'enfant à naître. Que signifiera cette manière d'arriver au monde pour
l'enfant ainsi porté, tout au long de sa vie et de celle de ses futurs
enfants ? Ces questions sont complexes. Les réponses, souvent
militantes, voire dogmatiques, oublient trop souvent ce que l'on sait
aujourd'hui de la vie prénatale.
Vaut-il mieux que la mère
porteuse s'attache à l'enfant avant de l'abandonner ou qu'elle le porte
en se coupant le plus possible de lui ? La seconde solution est à coup
sûr plus pathogène. Est-il souhaitable de garder un lien entre la
porteuse et le porté ? Cela n'est pas certain. Peu de voix se soucient
de la charge de souffrances qui accompagneront inévitablement de tels
dispositifs. Celle de la mère qui abandonne, celle de ses autres enfants
(la future loi imposerait qu'elle en ait), celle de son compagnon et
celle de l'enfant à naître, si poreux, dès la vie prénatale, aux affects
de ceux qui l'entourent. Comment préserver le sentiment de sa dignité
quand on est le résultat d'une transaction, d'un contrat, d'une
livraison ?
Peut-on accepter que le désir - la «nécessité»,
disent certains - d'avoir un enfant porteur de mêmes gênes que soi
pousse un couple d'humains à le produire et le commander comme on le
ferait d'un objet ou d'un animal de compagnie ?
On peut souffrir
de ne pas pouvoir avoir d'enfants et l'adoption n'est pas toujours
facile. Mais il y aura toujours des enfants à aimer, à soutenir, à
accompagner, même sans lien de parenté avec eux. Sans possession. Que
signifie ce «droit à l'enfant» brandi aujourd'hui comme une évidence ?
La
France envisage aujourd'hui de légiférer dans l'urgence sous prétexte
que d'autres pays l'ont déjà fait. L'exemple de la Russie où des femmes
riches font porter leur enfant par une autre devrait faire réfléchir… Ce
qui est en cause, c'est le statut de l'enfant comme sujet. En le
traitant en objet convoité, auquel chacun a droit s'il peut payer, en
lui proposant comme premier lien affectif, fondateur, un marché de dupes
entre ses parents et une femme qui accepte d'être ainsi utilisée un
temps pour disparaître ensuite, c'est l'humanité même de l'enfant que
l'on met en péril.
La situation de l'enfant né d'une mère
porteuse n'est pas comparable avec celle de celui qui est abandonné puis
adopté. Ce dernier est conçu naturellement, même si c'est dans les
conditions difficiles, sans projet d'abandon. Ce qui constitue une
rupture éthique dont nous devons mesurer la gravité, c'est le nouage, au
même instant, d'une procréation manipulée par la technique médicale et
d'un abandon programmé. C'est dans l'intention que se joue l'essentiel.
Cela se pratique déjà tous les jours chez les éleveurs qui veulent
obtenir des animaux de qualité.
Et que dire d'une société qui ne
veut pas voir ce que signifie pour une femme le fait d'«offrir» son
corps pour une transaction économique dont un enfant est l'enjeu ?
Comment croire que celles qui le feront contre un simple dédommagement
le feront par pur altruisme, dans la limpidité d'un don de soi et de
l'enfant qu'elles auront porté, dans un acte exempt de complexités
névrotiques potentiellement pathogènes pour elles, pour leurs autres
enfants et pour celui qu'elles auront ainsi abandonné ? On dépasse là le
cap de l'enfant objet. Permettre que l'enfant soit «commandé» et payé
pour être conforme, dans son ADN, au lignage parental, c'est tirer le
groupe humain que nous sommes, vers sa «mammiferité» plutôt que vers son
humanité. C'est nier les avancées qui ont été faites dans la
connaissance de la petite enfance durant ces trente dernières années.
(...)
les questions :
1/ Quels sont les arguments avancés
par Madame Dolto contre la pratique des mères porteuses? (4 pts)
2/
Expliquez la phrase du texte : Permettre
que l'enfant soit «commandé» et payé pour être conforme, dans son ADN,
au lignage parental, c'est tirer le groupe humain que nous sommes, vers
sa «mammiferité» plutôt que vers son humanité. (4 pts)
3/
Par le biais de sa prise de position, l'auteur aborde la question de la
relation filiale. Pour vous, que signifie "être le parent d'un enfant"?
Sujet apporté par Foffie
Mères porteuses : l'humanité de l'enfant en péril
Par Catherine Dolto
TRIBUNE
- Alors que la Cour de cassation a rendu mercredi un arrêt qui
confirme le caractère illégal de la pratique des mères porteuses en
France, la fille de Françoise Dolto, médecin et haptopsychothérapeute,
met en garde contre la tentation de la gestation pour autrui.
Au
centre du débat sur la mère porteuse, il convient de placer l'intérêt de
l'enfant à naître. Que signifiera cette manière d'arriver au monde pour
l'enfant ainsi porté, tout au long de sa vie et de celle de ses futurs
enfants ? Ces questions sont complexes. Les réponses, souvent
militantes, voire dogmatiques, oublient trop souvent ce que l'on sait
aujourd'hui de la vie prénatale.
Vaut-il mieux que la mère
porteuse s'attache à l'enfant avant de l'abandonner ou qu'elle le porte
en se coupant le plus possible de lui ? La seconde solution est à coup
sûr plus pathogène. Est-il souhaitable de garder un lien entre la
porteuse et le porté ? Cela n'est pas certain. Peu de voix se soucient
de la charge de souffrances qui accompagneront inévitablement de tels
dispositifs. Celle de la mère qui abandonne, celle de ses autres enfants
(la future loi imposerait qu'elle en ait), celle de son compagnon et
celle de l'enfant à naître, si poreux, dès la vie prénatale, aux affects
de ceux qui l'entourent. Comment préserver le sentiment de sa dignité
quand on est le résultat d'une transaction, d'un contrat, d'une
livraison ?
Peut-on accepter que le désir - la «nécessité»,
disent certains - d'avoir un enfant porteur de mêmes gênes que soi
pousse un couple d'humains à le produire et le commander comme on le
ferait d'un objet ou d'un animal de compagnie ?
On peut souffrir
de ne pas pouvoir avoir d'enfants et l'adoption n'est pas toujours
facile. Mais il y aura toujours des enfants à aimer, à soutenir, à
accompagner, même sans lien de parenté avec eux. Sans possession. Que
signifie ce «droit à l'enfant» brandi aujourd'hui comme une évidence ?
La
France envisage aujourd'hui de légiférer dans l'urgence sous prétexte
que d'autres pays l'ont déjà fait. L'exemple de la Russie où des femmes
riches font porter leur enfant par une autre devrait faire réfléchir… Ce
qui est en cause, c'est le statut de l'enfant comme sujet. En le
traitant en objet convoité, auquel chacun a droit s'il peut payer, en
lui proposant comme premier lien affectif, fondateur, un marché de dupes
entre ses parents et une femme qui accepte d'être ainsi utilisée un
temps pour disparaître ensuite, c'est l'humanité même de l'enfant que
l'on met en péril.
La situation de l'enfant né d'une mère
porteuse n'est pas comparable avec celle de celui qui est abandonné puis
adopté. Ce dernier est conçu naturellement, même si c'est dans les
conditions difficiles, sans projet d'abandon. Ce qui constitue une
rupture éthique dont nous devons mesurer la gravité, c'est le nouage, au
même instant, d'une procréation manipulée par la technique médicale et
d'un abandon programmé. C'est dans l'intention que se joue l'essentiel.
Cela se pratique déjà tous les jours chez les éleveurs qui veulent
obtenir des animaux de qualité.
Et que dire d'une société qui ne
veut pas voir ce que signifie pour une femme le fait d'«offrir» son
corps pour une transaction économique dont un enfant est l'enjeu ?
Comment croire que celles qui le feront contre un simple dédommagement
le feront par pur altruisme, dans la limpidité d'un don de soi et de
l'enfant qu'elles auront porté, dans un acte exempt de complexités
névrotiques potentiellement pathogènes pour elles, pour leurs autres
enfants et pour celui qu'elles auront ainsi abandonné ? On dépasse là le
cap de l'enfant objet. Permettre que l'enfant soit «commandé» et payé
pour être conforme, dans son ADN, au lignage parental, c'est tirer le
groupe humain que nous sommes, vers sa «mammiferité» plutôt que vers son
humanité. C'est nier les avancées qui ont été faites dans la
connaissance de la petite enfance durant ces trente dernières années.
(...)
les questions :
1/ Quels sont les arguments avancés
par Madame Dolto contre la pratique des mères porteuses? (4 pts)
2/
Expliquez la phrase du texte : Permettre
que l'enfant soit «commandé» et payé pour être conforme, dans son ADN,
au lignage parental, c'est tirer le groupe humain que nous sommes, vers
sa «mammiferité» plutôt que vers son humanité. (4 pts)
3/
Par le biais de sa prise de position, l'auteur aborde la question de la
relation filiale. Pour vous, que signifie "être le parent d'un enfant"?
Sujet apporté par Foffie
Re: CONCOURS DE METZ BON SECOURS : MERES PORTEUSES
salut,
dit? c'est ce sujet qui est sorti l'année dernière à bon secours?
merci de vos réponses
dit? c'est ce sujet qui est sorti l'année dernière à bon secours?
merci de vos réponses
Invité- Invité
Re: CONCOURS DE METZ BON SECOURS : MERES PORTEUSES
1\les arguments avancés par madame Dolto
on ne sait pas ce que peut ressentir l'enfant ou la mere porteuse par rapport a cette situation,
l'enfant est considéré comme objet , la femme egalement car on utilise son corps pour créer cet enfant , qui n''aura pas de liens avec ses reels parents l'humanit de l'enfant , des sa famille et ses enfants a venir qui selon elle sont mis en jeu .
Elle compare meme cette pratique a un eleveur bétail qui veut le meilleur qualité d'animaux !
2/permettre que l'enfant soit "commadé " ... en effet Mme Dolto compare cette pratique a une commande que l'on pourrait faire sur net ou autre .
Car les parents qui souhaitent avoir un enfant par mere porteuse choississe la mere et lui donne en contre partie de l'argent pour porter leur futur enfant .
Il n'y a aucun coté humain la dedans puisque cet enfant na pas été crée par amour mais par nécessité ou besoin des futurs parents.La mere porteuse est juste une femme lambda portant ce bébé .Comme des animaux elle est là pour porter l'enfant point!
3/"etre parent d'un enfant"
c'est l'aimer, l'eduquer, lui permettre d'accéder au système d'education.
l'aider financierement jusqu'a ce qu'il puisse s'assumer .
doit on parler ici du cas de l'adoption ou de mere porteuse ? car les parents qui adoptent un enfant OU l'ont par mere porteuse aiment et font tout pour leur enfant je suppose ..
dis moi ce que tu en penses... bon j'ai pas pris trop de temps dessus ..
merci
on ne sait pas ce que peut ressentir l'enfant ou la mere porteuse par rapport a cette situation,
l'enfant est considéré comme objet , la femme egalement car on utilise son corps pour créer cet enfant , qui n''aura pas de liens avec ses reels parents l'humanit de l'enfant , des sa famille et ses enfants a venir qui selon elle sont mis en jeu .
Elle compare meme cette pratique a un eleveur bétail qui veut le meilleur qualité d'animaux !
2/permettre que l'enfant soit "commadé " ... en effet Mme Dolto compare cette pratique a une commande que l'on pourrait faire sur net ou autre .
Car les parents qui souhaitent avoir un enfant par mere porteuse choississe la mere et lui donne en contre partie de l'argent pour porter leur futur enfant .
Il n'y a aucun coté humain la dedans puisque cet enfant na pas été crée par amour mais par nécessité ou besoin des futurs parents.La mere porteuse est juste une femme lambda portant ce bébé .Comme des animaux elle est là pour porter l'enfant point!
3/"etre parent d'un enfant"
c'est l'aimer, l'eduquer, lui permettre d'accéder au système d'education.
l'aider financierement jusqu'a ce qu'il puisse s'assumer .
doit on parler ici du cas de l'adoption ou de mere porteuse ? car les parents qui adoptent un enfant OU l'ont par mere porteuse aiment et font tout pour leur enfant je suppose ..
dis moi ce que tu en penses... bon j'ai pas pris trop de temps dessus ..
merci
Invité- Invité
Re: CONCOURS DE METZ BON SECOURS : MERES PORTEUSES
bonjour,
je pense que c'est très bien ce que tu donnes comme arguments
je vais éssayer de revoir mon argument à ce sujet pour changer mes idées et ajouter les tiennes qui sont pour moi plus instructifs.
merci
je pense que c'est très bien ce que tu donnes comme arguments
je vais éssayer de revoir mon argument à ce sujet pour changer mes idées et ajouter les tiennes qui sont pour moi plus instructifs.
merci
Invité- Invité
Re: CONCOURS DE METZ BON SECOURS : MERES PORTEUSES
merci dis donc , c'est le premier sujet auquel je réponds ça m'encourage vachement ;-)
Invité- Invité
Re: CONCOURS DE METZ BON SECOURS : MERES PORTEUSES
t'a pas à t'en faire surtout si c'est le premier moi je trouve que tu te défend trsè bien tes arguments sont bon! alors félicitation et continue
Invité- Invité
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