Mieux contrôler les deux-roues pour prévenir les accidents
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Mieux contrôler les deux-roues pour prévenir les accidents
Parmi les quatorze mesures présentées, jeudi 18 février, par le premier ministre, François Fillon, pour lutter contre l'insécurité routière, celle concernant l'augmentation du nombre de radars est l'une des plus visibles.
Mais, au-delà de cette annonce, pour la première fois, le gouvernement a voulu mettre l'accent sur les deux-roues motorisés. Les pouvoirs publics sont partis d'un constat sans appel : plus d'un quart (28 %) des personnes qui se tuent sur les routes sont usagers d'un deux-roues motorisé. Une proportion d'autant plus importante que l'ensemble de ces véhicules représente, selon le ministère des transports, moins de 2 % du trafic, en kilométrage parcouru.
"Il nous fallait absolument cibler cette population dont le deux-roues est bien souvent le premier moyen d'accéder à la route", dit-on dans l'entourage du ministre des transports, Dominique Bussereau. Ainsi, pour prévenir les "futurs comportements à risque", le comité interministériel de la sécurité routière (CISR) préconise quatre mesures. La plus importante consiste à mettre un terme au débridage des moteurs de cyclomoteurs (mobylettes ou scooters de moins de 50 cc) en créant une infraction spécifique passible d'une amende de 135 euros.
Le débridage est théoriquement interdit et les engins sont homologués pour rouler à 45 km/h. Pourtant, dans les faits, selon une estimation de la Fédération française des motards en colère (FFMC), plus de 80 % des cyclomoteurs seraient aujourd'hui débridés et capables d'atteindre des vitesses supérieures à 80 km/h. Les chiffres communiqués par le CISR indiquent que plus de 50 % des cyclomoteurs accidentés sont débridés. En dehors des contrôles effectués par les forces de l'ordre, les "débridages" pourront être constatés lors de contrôles techniques qui seront désormais obligatoires tous les deux ans à partir de la deuxième année de mise en circulation. Cette deuxième mesure coûterait entre 50 et 60 euros à chaque cyclomotoriste.
FORMATION À LA CONDUITE
L'accent va être également mis sur la formation à la conduite des deux-roues qui va passer, pour chaque titulaire d'un permis B obtenu après 2007, de trois heures à sept heures. Pour Eric Thiollier, délégué général de la FFMC, "certaines mesures vont dans le bon sens comme celle qui prévoit une augmentation du temps de formation". D'autres, en revanche, tiennent " du pansement sur une jambe de bois, comme celle qui consiste à mettre en place un contrôle technique ", estime M. Thiollier.
Se référant au rapport Guyot - du nom du préfet chargé par Dominique Bussereau de réfléchir sur la façon d'enrayer la mortalité des conducteurs de deux-roues -, Eric Thiollier rappelle qu'il est écrit en toutes lettres que "ce n'est pas le contrôle technique qui fera baisser sensiblement le débridage".
François Bostnavaron
Lefigaro.fr
Mais, au-delà de cette annonce, pour la première fois, le gouvernement a voulu mettre l'accent sur les deux-roues motorisés. Les pouvoirs publics sont partis d'un constat sans appel : plus d'un quart (28 %) des personnes qui se tuent sur les routes sont usagers d'un deux-roues motorisé. Une proportion d'autant plus importante que l'ensemble de ces véhicules représente, selon le ministère des transports, moins de 2 % du trafic, en kilométrage parcouru.
"Il nous fallait absolument cibler cette population dont le deux-roues est bien souvent le premier moyen d'accéder à la route", dit-on dans l'entourage du ministre des transports, Dominique Bussereau. Ainsi, pour prévenir les "futurs comportements à risque", le comité interministériel de la sécurité routière (CISR) préconise quatre mesures. La plus importante consiste à mettre un terme au débridage des moteurs de cyclomoteurs (mobylettes ou scooters de moins de 50 cc) en créant une infraction spécifique passible d'une amende de 135 euros.
Le débridage est théoriquement interdit et les engins sont homologués pour rouler à 45 km/h. Pourtant, dans les faits, selon une estimation de la Fédération française des motards en colère (FFMC), plus de 80 % des cyclomoteurs seraient aujourd'hui débridés et capables d'atteindre des vitesses supérieures à 80 km/h. Les chiffres communiqués par le CISR indiquent que plus de 50 % des cyclomoteurs accidentés sont débridés. En dehors des contrôles effectués par les forces de l'ordre, les "débridages" pourront être constatés lors de contrôles techniques qui seront désormais obligatoires tous les deux ans à partir de la deuxième année de mise en circulation. Cette deuxième mesure coûterait entre 50 et 60 euros à chaque cyclomotoriste.
FORMATION À LA CONDUITE
L'accent va être également mis sur la formation à la conduite des deux-roues qui va passer, pour chaque titulaire d'un permis B obtenu après 2007, de trois heures à sept heures. Pour Eric Thiollier, délégué général de la FFMC, "certaines mesures vont dans le bon sens comme celle qui prévoit une augmentation du temps de formation". D'autres, en revanche, tiennent " du pansement sur une jambe de bois, comme celle qui consiste à mettre en place un contrôle technique ", estime M. Thiollier.
Se référant au rapport Guyot - du nom du préfet chargé par Dominique Bussereau de réfléchir sur la façon d'enrayer la mortalité des conducteurs de deux-roues -, Eric Thiollier rappelle qu'il est écrit en toutes lettres que "ce n'est pas le contrôle technique qui fera baisser sensiblement le débridage".
François Bostnavaron
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