Prendre ses repas en famille réduit l'obésité de l'enfant
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Prendre ses repas en famille réduit l'obésité de l'enfant
Une enquête américaine montre que le fait de prendre ses repas en famille et de dormir longtemps limite les risques de surpoids chez les petits.
L'obésité des enfants est un phénomène préoccupant, pas seulement aux États-Unis, mais aussi en France où les derniers chiffres indiquent
que 18 % d'entre eux sont en surpoids et 4 % sont obèses. Avec de nombreuses conséquences notamment l'apparition d'un diabète dit gras
chez des enfants, des adolescents, voir de jeunes adultes, alors que cette maladie est réservée en général aux plus de 50 ans. Une fois le
surpoids installé, la perte de poids est difficile à obtenir. D'où
l'importance de la prévention. Mais comment s'y prendre ? Deux médecins américains, Robert Whitaker et Sarah Anderson (l'un pédiatre,
l'autre spécialiste de santé publique), ont examiné des données concernant 8 550 enfants, collectées dans le cadre d'une vaste étude,«Early childhood longitudinal study», visant à comprendre les déterminants de la santé infantile. Les résultats de leur analyse
publiés cette semaine dans le journal médical Pediatrics devraient en apprendre long aux mamans pour prémunir leur rejeton contre le surpoids.
Trois critères à respecter
L'enquête, qui porte sur des petits en âge préscolaire (moins de 6 ans), révèleque les enfants qui prennent régulièrement leur dîner en famille (au moins cinq fois par semaine) ou qui ont une durée de sommeil adaptée à leur âge (au moins dix heures et demie par nuit), ou encore qui ne regardent la télévision que pendant une durée limitée (moins de deux heures par jour) souffrent moins d'obésité que les autres. Lorsque ces trois critères sont réunis, le risque d'obésité est inférieur à 40 % par rapport aux petits ne répondant à aucun de ces trois critères.
L'analyse statistique permet d'apprendre également que, parmi les enfants dont le mode de vie respecte les trois critères édictés, seuls
14,3 % souffrent d'obésité, alors que 24,5 % n'en respectant aucun le sont. Ces trois facteurs n'ont pas été évalués par hasard. Il a
été montré que le fait de prendre des repas en famille augmente la consommation de fruits et légumes, offre une alimentation plus
diversifiée et réduit le grignotage entre les repas de produits gras salés et sucrés. Le manque de sommeil chez l'enfant et l'adolescent ont
également été associés à un surpoids, sans doute en raison de la multiplication des prises alimentaires pendant la période d'éveil et
parce que le sommeil est un facteur de régulation physiologique important. Enfin, le fait de regarder la télévision longtemps réduit le
temps passé à l'activité physique et accroît les grignotages (et expose à une publicité alimentaire inadaptée). «Lequel de ces critères
est le plus important à respecter ? se demandent les familles. Le repas familial, la durée de sommeil, la restriction de télévision ? Eh bien !
chacun est aussi important que l'autre. Et le mieux, c'est de faire les trois à la fois, répond le Pr Sarah Anderson (professeur
d'épidémiologie à l'Université de l'Ohio). Des recherches antérieures avaient déjà mis en évidence comme facteur prédictif de
l'obésité de l'enfant un surpoids maternel, un bas niveau socio-économique et scolaire, le fait d'être élevé dans une famille
monoparentale. Tous ces éléments ont été retrouvés dans ce travail. Néanmoins, même dans ces familles «défavorisées», le fait de remplir
ces trois critères (repas familiaux, sommeil adéquat, limitation de la télévision) diminue le risque d'obésité. Ces données méritent d'être diffusées pour aider les parents à limiter l'épidémie d'obésité qui nous menace.
L'obésité des enfants est un phénomène préoccupant, pas seulement aux États-Unis, mais aussi en France où les derniers chiffres indiquent
que 18 % d'entre eux sont en surpoids et 4 % sont obèses. Avec de nombreuses conséquences notamment l'apparition d'un diabète dit gras
chez des enfants, des adolescents, voir de jeunes adultes, alors que cette maladie est réservée en général aux plus de 50 ans. Une fois le
surpoids installé, la perte de poids est difficile à obtenir. D'où
l'importance de la prévention. Mais comment s'y prendre ? Deux médecins américains, Robert Whitaker et Sarah Anderson (l'un pédiatre,
l'autre spécialiste de santé publique), ont examiné des données concernant 8 550 enfants, collectées dans le cadre d'une vaste étude,«Early childhood longitudinal study», visant à comprendre les déterminants de la santé infantile. Les résultats de leur analyse
publiés cette semaine dans le journal médical Pediatrics devraient en apprendre long aux mamans pour prémunir leur rejeton contre le surpoids.
Trois critères à respecter
L'enquête, qui porte sur des petits en âge préscolaire (moins de 6 ans), révèleque les enfants qui prennent régulièrement leur dîner en famille (au moins cinq fois par semaine) ou qui ont une durée de sommeil adaptée à leur âge (au moins dix heures et demie par nuit), ou encore qui ne regardent la télévision que pendant une durée limitée (moins de deux heures par jour) souffrent moins d'obésité que les autres. Lorsque ces trois critères sont réunis, le risque d'obésité est inférieur à 40 % par rapport aux petits ne répondant à aucun de ces trois critères.
L'analyse statistique permet d'apprendre également que, parmi les enfants dont le mode de vie respecte les trois critères édictés, seuls
14,3 % souffrent d'obésité, alors que 24,5 % n'en respectant aucun le sont. Ces trois facteurs n'ont pas été évalués par hasard. Il a
été montré que le fait de prendre des repas en famille augmente la consommation de fruits et légumes, offre une alimentation plus
diversifiée et réduit le grignotage entre les repas de produits gras salés et sucrés. Le manque de sommeil chez l'enfant et l'adolescent ont
également été associés à un surpoids, sans doute en raison de la multiplication des prises alimentaires pendant la période d'éveil et
parce que le sommeil est un facteur de régulation physiologique important. Enfin, le fait de regarder la télévision longtemps réduit le
temps passé à l'activité physique et accroît les grignotages (et expose à une publicité alimentaire inadaptée). «Lequel de ces critères
est le plus important à respecter ? se demandent les familles. Le repas familial, la durée de sommeil, la restriction de télévision ? Eh bien !
chacun est aussi important que l'autre. Et le mieux, c'est de faire les trois à la fois, répond le Pr Sarah Anderson (professeur
d'épidémiologie à l'Université de l'Ohio). Des recherches antérieures avaient déjà mis en évidence comme facteur prédictif de
l'obésité de l'enfant un surpoids maternel, un bas niveau socio-économique et scolaire, le fait d'être élevé dans une famille
monoparentale. Tous ces éléments ont été retrouvés dans ce travail. Néanmoins, même dans ces familles «défavorisées», le fait de remplir
ces trois critères (repas familiaux, sommeil adéquat, limitation de la télévision) diminue le risque d'obésité. Ces données méritent d'être diffusées pour aider les parents à limiter l'épidémie d'obésité qui nous menace.
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