La prévention contre l’obésité en échec auprès des plus démunis
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La prévention contre l’obésité en échec auprès des plus démunis
Les catégories sociales les plus démunies sont les plus touchées par l'obésité. Mais les campagnes de sensibilisation contre la consommation de produits trop gras, trop sucrés ou trop salés ne seraient pas efficaces auprès de ces populations.
Les campagnes de prévention ont peu d’influence sur les comportements alimentaires des consommateurs, selon un rapport universitaire remis à la ministre des Affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine.
Depuis le lancement du programme national de nutrition santé (PPNS), « 75 à 85 % de la population connaît aujourd’hui le repère de consommation du PNNS sur les fruits et légumes », contre 2,5 % en 2002.
Si les consommateurs sont mieux informés, ils ne mangent pas les cinq fruits et légumes conseillés par jour et sont seulement 43 % à respecter les recommandations. Le nombre tombe à 6,2 % chez les populations en grande précarité, bénéficiaires de l’aide alimentaire.
En Europe, environ la moitié des hommes et des femmes étaient en surpoids en 2008 et un cinquième des Européens (23 % de femmes et 20 % des hommes) étaient obèses, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L’obésité est l'un des principaux facteurs à risque pour le développement de maladies non contagieuses, comme le cancer, le diabète ainsi que les maladies cardiovasculaires et pulmonaires.
La précarité favorise l’obésité
Même si l’obésité affecte l’ensemble de la population, ce sont les catégories sociales les plus démunies qui sont les plus touchées. Les plus défavorisés consomment des produits alimentaires moins coûteux, mais ceux-ci sont souvent trop gras et de mauvaise qualité.
Selon le rapport, les campagnes de prévention pourraient même aggraver les inégalités sociales. En effet, les consommateurs des classes sociales plus élevées sont plus réceptifs aux arguments et les peuvent plus facilement les mettre en pratique, car ils bénéficient d'un meilleur accès à des produits de meilleure qualité nutritionnelle, et un environnement favorable à l’activité physique.
>> A lire aussi : Une alimentation déséquilibrée nuirait plus que le tabagisme
Pour y remédier, le rapport propose par exemple de limiter la publicité mettant en avant les produits alimentaires « de profil nutritionnel défavorable » et de permettre des campagnes de communication gratuites à la télévision. En parallèle, le document suggère d’apposer sur les emballages des produits un symbole avec une échelle de couleurs pour orienter les choix alimentaires des consommateurs vers les aliments de meilleure qualité nutritionnelle.
C'est d'ailleurs ce que la Grande-Bretagne a mis en place en apposant une signalétique rappelant les feux de circulation tricolores sur les emballages des produits alimentaires. Cela permet aux consommateurs de voir rapidement si les produits ont de fortes teneurs en matière grasse saturée, en sucre et en sel.
Cette mesure devrait bientôt voir le jour en France puisque Marisol Touraine a décidé de l'intégrer dans les orientations de la loi santé.
Pour Bruxelles, taxer les aliments gras fonctionne
Plusieurs pays européens ont introduit des taxes sur certains aliments et certaines boissons. La taxation de certains produits considérés comme néfastes a été privilégiée par certains États membres en vue de lutter contre l'augmentation du taux d'obésité.
Cependant, selon un rapport de la Commission européenne publié le 12 juillet dernier, les consommateurs pourraient être amenés à délaisser les produits fortement taxés et privilégier des produits équivalents mais moins taxés, ou se tourner vers des marques plus abordables. Les consommateurs ne réduiraient donc pas leur consommation de produits trop gras, trop salés ou trop sucrés.
>> A lire aussi : Bruxelles juge efficace les taxes sur les aliments gras
En France, le gouvernement Fillon a instauré en 2011 une taxe sur les sodas et autres boissons sucrées. En 2013, cette taxe a rapporté 288 millions d'euros aux comptes de la sécurité sociale, selon le rapport du Sénat. Sa mise en place a aussi entrainé une diminution des ventes de l'ensemble de ces boissons. Entre 2011 et 2012, les ventes ont baissé de 3,5 %.
Mais ces boissons bénéficient parallèlement d'une TVA réduite à 5,5 % soit 11 cents la bouteille de 1,5 litre. Un rapport adopté en février dernier en commission Affaires sociales du Sénat suggère de remonter la TVA sur les boissons sucrées de 5,5 % à 20 % afin de changer les comportements des consommateurs. Cela entraînerait une hausse de près de 20 cents du prix de la bouteille.
source : euro actif
Les campagnes de prévention ont peu d’influence sur les comportements alimentaires des consommateurs, selon un rapport universitaire remis à la ministre des Affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine.
Depuis le lancement du programme national de nutrition santé (PPNS), « 75 à 85 % de la population connaît aujourd’hui le repère de consommation du PNNS sur les fruits et légumes », contre 2,5 % en 2002.
Si les consommateurs sont mieux informés, ils ne mangent pas les cinq fruits et légumes conseillés par jour et sont seulement 43 % à respecter les recommandations. Le nombre tombe à 6,2 % chez les populations en grande précarité, bénéficiaires de l’aide alimentaire.
En Europe, environ la moitié des hommes et des femmes étaient en surpoids en 2008 et un cinquième des Européens (23 % de femmes et 20 % des hommes) étaient obèses, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L’obésité est l'un des principaux facteurs à risque pour le développement de maladies non contagieuses, comme le cancer, le diabète ainsi que les maladies cardiovasculaires et pulmonaires.
La précarité favorise l’obésité
Même si l’obésité affecte l’ensemble de la population, ce sont les catégories sociales les plus démunies qui sont les plus touchées. Les plus défavorisés consomment des produits alimentaires moins coûteux, mais ceux-ci sont souvent trop gras et de mauvaise qualité.
Selon le rapport, les campagnes de prévention pourraient même aggraver les inégalités sociales. En effet, les consommateurs des classes sociales plus élevées sont plus réceptifs aux arguments et les peuvent plus facilement les mettre en pratique, car ils bénéficient d'un meilleur accès à des produits de meilleure qualité nutritionnelle, et un environnement favorable à l’activité physique.
>> A lire aussi : Une alimentation déséquilibrée nuirait plus que le tabagisme
Pour y remédier, le rapport propose par exemple de limiter la publicité mettant en avant les produits alimentaires « de profil nutritionnel défavorable » et de permettre des campagnes de communication gratuites à la télévision. En parallèle, le document suggère d’apposer sur les emballages des produits un symbole avec une échelle de couleurs pour orienter les choix alimentaires des consommateurs vers les aliments de meilleure qualité nutritionnelle.
C'est d'ailleurs ce que la Grande-Bretagne a mis en place en apposant une signalétique rappelant les feux de circulation tricolores sur les emballages des produits alimentaires. Cela permet aux consommateurs de voir rapidement si les produits ont de fortes teneurs en matière grasse saturée, en sucre et en sel.
Cette mesure devrait bientôt voir le jour en France puisque Marisol Touraine a décidé de l'intégrer dans les orientations de la loi santé.
Pour Bruxelles, taxer les aliments gras fonctionne
Plusieurs pays européens ont introduit des taxes sur certains aliments et certaines boissons. La taxation de certains produits considérés comme néfastes a été privilégiée par certains États membres en vue de lutter contre l'augmentation du taux d'obésité.
Cependant, selon un rapport de la Commission européenne publié le 12 juillet dernier, les consommateurs pourraient être amenés à délaisser les produits fortement taxés et privilégier des produits équivalents mais moins taxés, ou se tourner vers des marques plus abordables. Les consommateurs ne réduiraient donc pas leur consommation de produits trop gras, trop salés ou trop sucrés.
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En France, le gouvernement Fillon a instauré en 2011 une taxe sur les sodas et autres boissons sucrées. En 2013, cette taxe a rapporté 288 millions d'euros aux comptes de la sécurité sociale, selon le rapport du Sénat. Sa mise en place a aussi entrainé une diminution des ventes de l'ensemble de ces boissons. Entre 2011 et 2012, les ventes ont baissé de 3,5 %.
Mais ces boissons bénéficient parallèlement d'une TVA réduite à 5,5 % soit 11 cents la bouteille de 1,5 litre. Un rapport adopté en février dernier en commission Affaires sociales du Sénat suggère de remonter la TVA sur les boissons sucrées de 5,5 % à 20 % afin de changer les comportements des consommateurs. Cela entraînerait une hausse de près de 20 cents du prix de la bouteille.
source : euro actif
oumsarah- Posteur confirmé(e)
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