89 médicaments d’usage hospitalier manquent dans les hôpitaux

Le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) Mohamed Yousfi a qualifié de « catastrophique » la situation qui prévaut dans le secteur de la santé en Algérie. En dépit des moyens alloués au secteur, notamment financiers, celui‑ci accuse de « graves insuffisances », notamment dans la prise en charge des malades atteints de maladies chroniques, a relevé le Dr Yousfi lors d’une conférence de presse.
M. Yousfi a rappelé que l’Union syndicale des spécialistes de la santé publique – regroupant le Syndicat national des praticiens de la santé publique, le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique, le Syndicat national des médecins du paramédical et le Syndicat national algérien des praticiens cliniciens – a adressé récemment une lettre aux hautes autorités du pays pour attirer leur attention sur la situation du secteur. Mais cette lettre est restée sans réponse, a‑t‑il déploré, tout en s’interrogeant sur ce « silence ».

Et contrairement aux affirmations du ministre qui réfute l’existence de pénurie de médicaments, ce responsable syndical soutient que 89 médicaments d'usage hospitalier étaient toujours en rupture à la Pharmacie centrale ainsi que d'autres médicaments de base dans les officines privées.

Sur le registre des revendications, M. Yousfi a appelé les autorités à associer l’Union syndicale dans toute entreprise de redressement du secteur et a appelé à l’examen, à l’accélération et à l’adoption des statuts de la santé publique. « Le Bureau international du travail, contacté par le groupement syndical en juin dernier, a adressé une correspondance au gouvernement et nous attendons de notre côté la suite que ce dernier donnera à nos revendications légitimes », a‑t‑il dit.

L’Union syndicale a saisi le BIT après les entraves rencontrées dans l’exercice syndical, notamment par les menaces de retenue sur salaires exercées par la tutelle ainsi que par le biais de la justice qui considérait à chaque fois leur grève illégale.

>> Par Mohamed Belalia
Source tsa-algerie