SUJET ORAL: LES DANGERS DU PIERCING

Sujet: Les dangers du piercing

Analyse du sujet:
"Piercing" constitue le mot clé. Le sujet indique qu'il s'agit de s'intéresser aux risques liés à la pratique du piercing

Choix du plan:
Un sujet aussi circonscrit laisse peu de latitude à la construction de l'exposé: une partie doit aborder les principaux risques sanitaires liés à la pratique du piercing, et une autre les solutions existantes ou envisageables. Il est aussi possible d'évoquer l'aspect historique, dans l'introduction ou dans la conclusion, ou, si le temps le permet, dans la première partie.

Introduction:

Le piercing est un terme anglo-saxon qui désigne une pratique consistant à insérer un bijou à travers la barrière cutanée ou muqueuse par incision ou perforation.
Le piercing est souvent à l'origine de complications car il n'est pas toujours effectué dans les conditions optimales d’hygiène par des professionnels qualifiés.
Après un bref historique de la pratique du piercing, nous évoquerons les risques encourus par les adeptes de cette pratique et nous envisagerons enfin les moyens d'en prévenir les dangers.

I. Le piercing hier et aujourd'hui

Les rituels de perforation du corps existent depuis l'aube de l'humanité: Masaï aux oreilles étirées, femme-plateau aux lèvres distendues, Papou au nez perforé...et revêtent des sens différents selon les ethnies: parure corporelle, passage à l'âge adulte ou démarche spirituelle.
En occident, la pratique du piercing a débuté il y a 20ans, aux Etats Unis, dans le milieu marginal des punks. Aujourd'hui, le piercing s'est répandu progressivement dans toutes les couches de la population, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes.
Phénomène de mode, il peut être un simple bijou que l'on met à l'aile du nez, aux oreilles ou au nombril, ou la marque d'une distinction sociale, d'une rébellion contre les parents ou contre l'ordre établi pour montrer sa différence (gays, gothiques, sadomasochistes et autres héritiers du mouvement punk). Chez certaines personnes, la pratique à outrance du piercing peut être assimilée à l'automutilation (piercing des organes génitaux, piercing multiples du visage...  ).
Ces actes étaient jusqu'à présent effectués par du personnel non qualifié (parfois même chez soi: auto piercing) avec des aiguilles ou d'autres objets piquants non stérilisés, dans des conditions d’hygiène déplorables.

II. Risques liés au piercing

Les complications sont assez fréquentes et peuvent être quelquefois graves surtout si le piercing est pratiqué dans des zones sensibles (lèvres, langue, nombril, oreilles...).
D'abord, toutes les effractions cutanées ou muqueuses présentent des risques infectieux d'origine virale ( hépatite B ou C, VIH) ou bactérienne staphylocoques, streptocoques...) et peuvent entraîner des infections bactériennes locales (dans 10 à 20% des cas) ou bien plus rarement des complications générales parfois très graves (endocardite, septicémie, infections ostéo-articulaires, hépatite...). Il existe aussi un risque de réaction allergique au nickel ou aux produits de nettoyage. Les piercings dans la bouche sont nocifs à long terme pour les dents et peuvent entraîner un zozotement. Pour finir, les traumatismes liés à l'arrachage fortuit du piercing peuvent être à l'origine de cicatrices.
De plus, ce marquage indélébile du corps risque de ne plus convenir à la personne ou de lui imposer des contraintes dans sa vie professionnelle, à autre période de sa vie, sans qu'elle puisse revenir en arrière.
Par ailleurs, la  pratique du piercing relevant du domaine privé, il n'existe pas d'homologation des professionnels de cette technique. De ce fait, il existe un vide juridique quant à la prise en charge des complications et la détermination des responsabilités.
Du fait de son succès, le piercing peut ainsi devenir un problème de santé publique auquel il s'agit de répondre.

III. Solutions

Comment éviter les risques liés au piercing?
A la suite de nombreuses complications, graves ou non, consécutives à l'engouement des Français pour le piercing et le tatouage, l'Etat a enfin légiféré. Un décret fixe, depuis février 2008, les conditions d’hygiène et de salubrité relatives aux pratiques du tatouage avec effraction cutanée et du perçage. Il impose aux salons d'être déclarés, et au personnel de suivre une formation. Les techniques de fabrications, conservation des produits, et règles d'hygiène à respecter sont également à précisées. Les mineurs doivent désormais avoir une autorisation écrite des parents ou du tuteur légal. Les usagers doivent être informés des risques encourus par une plaquette affichée dans chaque boutique. Les effets indésirables consécutifs à un tatouage ou à un piercing doivent obligatoirement être déclarés. En cas d'infraction à cette réglementation, une amende de 1 500€ est prévue, renforcée en cas de récidive.
Comme pour de nombreuses lois destinées à protéger la santé, on peut se demander si elle est appliquée et si suffisamment de contrôles sont effectués. Il convient aux usagers et aux parents de rester vigilants. Cette loi pourrait de plus aller plus loin: après information, le client pourrait disposer d'un délai de réflexion avant de passer à l'acte comme cela se fait pour la chirurgie esthétique; les soins devraient être suivis jusqu'à la cicatrisation complète de la plaie. Si toutes les conditions d'hygiène sont respectées: emploi de matériel à usage unique, désinfection et propreté des locaux, port de gants... les risques sont alors limités, mais il est toutefois conseillé d'éviter les piercings sur du cartilage.

Conclusion:

Le piercing n'est donc pas un acte à prendre à la légère car c'est un choix irréversible qui n'est pas sans risque.
Le choix du professionnel qui va effectuer le piercing est important car la plupart des complications peuvent être évitées si les conditions d’hygiène sont respectées scrupuleusement. Il est indispensable que l'Etat exerce un contrôle efficace sur les pierceurs afin de protéger les usagers, en premier lieu les mineurs.
Il reste à mieux comprendre les raisons et les conséquences mentales ou psychiques de cette pratique qui, comme celle des tatouages, se présente souvent comme une rébellion alors qu'elle est ancienne et traditionnelle chez plusieurs ethnies.

Merci Gwen!

Merci pour les infos.

Juste pour infos, le jour de l'oral les candidats n'ont pas forcément le temps de tout dire vu le temps que dure l'oral (20 minutes en moyenne).

juste dur a preparer en 10 mn non ???

Oui préparer le tout en 10 minutes est compliqué il faut faire le plan mettre les idées sous forme de tiret ensuite faire l'intro et la conclusion si tu rédiges tout (IMPOSSIBLE en 10 minutes)
Tu formules les phrases quand tu passes devant le jury ;-)

merci du conseil

Bonjour,
Souligner les dangers du piercing, c'est aussi je pense essayer de convaincre les ados rebelles de "rentrer dans le rang". Pourquoi ces dangers n'ont-ils pas aussi été évoqués pour les boucles d'oreille, pratique très similaire et qu'on admet même sur de très petites filles?