Sujet: inégalités sociales de santé
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Sujet: inégalités sociales de santé
INEGALITES SOCIALES DE SANTE : DES DETERMINANTS MULTIPLES
À 35 ans, un ouvrier a une espérance de vie inférieure de sept ans à celle d'un cadre. D'où proviennent les inégalités sociales de santé ? Outre la classe sociale, les comportements individuels à risque, de multiples déterminants sociaux autres jouent un rôle dans la construction des inégalités.
La France et les pays de niveau socio-économique équivalent ont connu une importante amélioration de l'état de santé de leur population, comme en attestent des indicateurs de santé publique : allongement de l'espérance de vie, net recul de la mortalité infantile, etc. Pourtant, les progrès accomplis ne profitent pas à tous de manière équitable. L'amélioration de la santé a été plus importante pour les catégories sociales favorisées. Par exemple, en France, les cadres ont gagné plus d'années de vie que les ouvriers : à ce jour, à 35 ans, un ouvrier a une espérance de vie réduite de sept ans par rapport à celle d'un cadre ou d'un professionnel libéral. Cet écart est de trois ans pour les femmes. Ce constat des différences de mortalité entre catégories socioprofessionnelles a été fait, en France, depuis les années 1970, avec les travaux de l'Insee. Même constat si l'on analyse les différences entre catégories socioprofessionnelles pour les indicateurs de morbidité, de santé perçue, d'incapacités ou d'invalidité, ou pour des pathologies spécifiques… (enquêtes et études de l'Insee, l'Irdes, l'Inserm, la Drees, etc.) (1-6). À souligner, ces écarts de mortalité selon la catégorie socioprofessionnelle se sont aggravés chez les hommes, alors qu'ils demeurent stables pour les femmes. Par ailleurs, au sein même du pays, s'ajoutent des disparités régionales. En France, un gradient Nord-Sud existe, en défaveur du Nord. L'espérance de vie d'un homme vivant en Ile-de-France est la plus élevée, soit 77 ans, alors qu'elle n'est que de 73 ans dans le Nord-Pas-de-Calais (pour les femmes, elle est respectivement de 84 ans contre 81 ans).
Rôle des déterminants sociaux de la santé
L'épidémiologie clinique a permis de faire des progrès dans l'identification de facteurs de risque (par exemple, l'alcool, le tabac, etc.) responsables de pathologies clairement identifiées comme les premières causes des décès en France (cancer, pathologies cardio-vasculaires, etc.). Aussi, les inégalités semblaient trouver là une explication simple et une solution tout aussi simple, inciter les populations à ne pas adopter des comportements à risque. Mais, aussi troublant que cela puisse paraître, les comportements individuels ne sont pas le facteur qui prédomine pour expliquer les inégalités constatées. Ces facteurs individuels de risque ne peuvent pas à eux seuls expliquer les différences sociales de santé. Le recours à cette seule explication a été remis en cause par différents travaux de recherche, dont les travaux de chercheurs britanniques3 qui ont montré qu'au mieux le mode de vie expliquerait un tiers des écarts constatés. Il ressort de ces études, corroborées par des travaux similaires sur la population française4, qu'il faut chercher ailleurs des explications.
L'importance des facteurs sociaux
En effet, à facteurs de risque égal au regard des comportements individuels, d'autres facteurs pour lesquels un lien direct n'est pas établi (comme l'est, par exemple, le lien entre tabac et cancer du poumon) apparaissent statistiquement liés à l'état de santé. Ces facteurs, appelés déterminants sociaux de la santé, sont multiples, semblent agir en interactions complexes et avoir un lien avec la répartition socialement observée des comportements défavorables à la santé. Les travaux de recherche en épidémiologie sociale apportent des éclairages nouveaux sur les déterminants sociaux, qui bousculent l'approche biomédicale de la santé, prédominant en France, et qui interpellent les fondements sociaux de la société (9). Dans son rapport de 2002, le Haut Comité de la santé publique prenait la mesure du rôle du social : " …les inégalités sociales de santé constituent ainsi l'une des facettes (et une conséquence) des inégalités sociales ". Des spécialistes de la question réunis par l'INPES l'ont également rappelé lors des Journées de la prévention. Leurs propos et les exemples illustrant ce regard croisé Angleterre, États-Unis, Suède, Pays-Bas, Canada… confirment que les inégalités naissent avant tout dans l'organisation sociale et politique des pays.
Le modèle descriptif le plus récent qui rassemble l'ensemble des déterminants reconnus est celui de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) présenté dans le rapport de la Commission des déterminants sociaux de la santé (7, 8, 10). Il est fondé sur les interactions que des déterminants dits " structurels " des inégalités sociales de santé ont avec des déterminants dits " intermédiaires " de l'état de santé.
Principaux déterminants des inégalités
Les déterminants structurels sont ceux qui sont liés au contexte politique et économique du pays. Ils influent sur la stratification sociale et économique du pays et donc sur la répartition sociale de la population en fonction du revenu, de l'éducation, de la profession, du sexe, de ses origines ethniques. On y trouve : la gouvernance, les politiques macro-économiques, les politiques sociales, les politiques publiques, la culture et les valeurs de la société, les revenus, l'éducation, l'occupation, la puissance, le prestige, etc. Ces déterminants ont un impact sur la distribution inégale des déterminants intermédiaires.
Les déterminants intermédiaires de l'état de santé renvoient aux conditions matérielles, psychologiques, aux comportements, aux facteurs biologiques et génétiques, ainsi qu'au rôle de l'accès au système de santé. Parmi les éléments pris en compte, on citera pour les conditions matérielles : le logement, la qualité de quartier, la consommation potentielle (c'est-à-dire les moyens financiers d'acheter des aliments sains, des vêtements chauds, etc.), l'environnement physique du travail. Les facteurs psychosociaux renvoient au stress des conditions de vie et de travail, aux relations et au soutien social. Les comportements concernent la nutrition, l'activité physique, la consommation de tabac et d'alcool, qui ont une répartition socialement stratifiée entre les différents groupes sociaux.
Marie José Moquet, la santé de homme n°397 sept/oct 2008
1. Quelle est la problématique essentielle de ce texte?
2. Resumez le second paragraphe du texte.
3. Qu'apelle t-on " déterminants sociaux de la santé " ?
Invité- Invité
Re: Sujet: inégalités sociales de santé
Mon premier vrai entrainement. Je ne trouve pas super bien mais bon, il faut s'entrainer s'entrainer. En cas, je me pose la question s'il fallait pas évoquer des solutions.
Qu'est-ce que vous proposez vous ?
Ce texte pose le problème des inégalités sociales de santé déterminés par les catégories-sociaux professionnelles, le mode de vie ainsi que la vie sociale dans sa forme générale. Qu’elles peuvent en être les conséquences ?
Il a été constaté qu’un ouvrier vit moins longtemps qu’un cadre ou qu’une personne travaillant en libérale. Cela peut s’expliquer par la pénibilité ( travail à l’extérieur, travail physique, à la chaîne, travail de nuit). Certaines catégories sociaux professionnelles peuvent être exposées à des risques qui peuvent causer des accidents de type chute, brûlure, fracture…( métiers du bâtiments, les pompiers) Il existe aussi également une disparité régionale. ( nord-sud). On peut se poser la question du manque peut-être de soleil dans le nord qui peut influer sur le moral et la santé avec la synthétisation de la vitamine D renforçant l’ossature. Les personnes vivant en ville subissent la pollution, le stress, le bruit par rapport à ceux habitant à la campagne. On peut considérer aussi que l’alimentation peut influer sur cette disparité. Nous avons l'exemple du Japon, avec la consommation de poisson régulière où l’espérance de vie est la plus haute. La consommation d’alcool, le tabac peut engendrer des cancers ou des maladies cardio-vasculaire. La sédentarité peut être un facteur déterminant. En effet, l’activité physique ont des effets bénéfiques tel que le bien-être émotionnel, physique, améliorant la qualité de vie.
On a noté plusieurs facteurs jouent un rôle dans ses inégalité sociales de santé. Peut-on en conclure que la longévité est-elle l’apanage des populations les plus favorisées ?
Qu'est-ce que vous proposez vous ?
Ce texte pose le problème des inégalités sociales de santé déterminés par les catégories-sociaux professionnelles, le mode de vie ainsi que la vie sociale dans sa forme générale. Qu’elles peuvent en être les conséquences ?
Il a été constaté qu’un ouvrier vit moins longtemps qu’un cadre ou qu’une personne travaillant en libérale. Cela peut s’expliquer par la pénibilité ( travail à l’extérieur, travail physique, à la chaîne, travail de nuit). Certaines catégories sociaux professionnelles peuvent être exposées à des risques qui peuvent causer des accidents de type chute, brûlure, fracture…( métiers du bâtiments, les pompiers) Il existe aussi également une disparité régionale. ( nord-sud). On peut se poser la question du manque peut-être de soleil dans le nord qui peut influer sur le moral et la santé avec la synthétisation de la vitamine D renforçant l’ossature. Les personnes vivant en ville subissent la pollution, le stress, le bruit par rapport à ceux habitant à la campagne. On peut considérer aussi que l’alimentation peut influer sur cette disparité. Nous avons l'exemple du Japon, avec la consommation de poisson régulière où l’espérance de vie est la plus haute. La consommation d’alcool, le tabac peut engendrer des cancers ou des maladies cardio-vasculaire. La sédentarité peut être un facteur déterminant. En effet, l’activité physique ont des effets bénéfiques tel que le bien-être émotionnel, physique, améliorant la qualité de vie.
On a noté plusieurs facteurs jouent un rôle dans ses inégalité sociales de santé. Peut-on en conclure que la longévité est-elle l’apanage des populations les plus favorisées ?
Invité- Invité
Re: Sujet: inégalités sociales de santé
Coucou!
Moi aussi hier j'ai fait la première et la deuxième question.
Audrey33[/b] : tu réponds à quelle question? la première uniquement?
Moi aussi hier j'ai fait la première et la deuxième question.
Audrey33[/b] : tu réponds à quelle question? la première uniquement?
Dernière édition par clea6677 le Mer 9 Fév - 1:25, édité 1 fois
clea6677- Surmotivé(e) par le forum
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Re: Sujet: inégalités sociales de santé
Bandit-queen..je t'ai mp!!!
clea6677- Surmotivé(e) par le forum
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