Vers un nouveau traitement pour l'asthme ?
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Vers un nouveau traitement pour l'asthme ?
Une substance pouvant être administrée par voie nasale aurait une action contre l’emballement du système immunitaire à l’origine de l’asthme et des réactions allergiques.
L'asthme et ses symptômes sont comme les allergies qu'elles soient cutanées, alimentaires ou respiratoires provoqués par une réaction excessive du système immunitaire qui est chargé de la défense de l’organisme. Parmi l’ensemble des acteurs intervenant dans la réponse immunitaire ce sont les lymphocytes T qui sont responsables de cette réaction inadaptée et exagérée. L'équipe de Lucette Pelletier et Jean-Charles Guéry, chercheurs INSERM, vient, en comprenant mieux la raison de ce dérèglement, de cerner un mécanisme pouvant faire l'objet d'une application thérapeutique. Ces travaux sont publiés en ligne dans l'American Jounal of Respiratory and Critical care Medicine.
Le calcium, élément essentiel à l'activation des lymphocytes T est capté par l'intermédiaire de « canaux calciques », implantés dans la paroi des lymphocytes. En conséquence, trouver des inhibiteurs de ces canaux calciques, permettrait, en les régulant, de contrôler l'ensemble de la réaction immunitaire dans des maladies où ils sont anormalement suractivées.
Dans le cas de l'asthme, c'est une certaine catégorie de lymphocytes T, les « Th2 », normalement chargés de coordonner la réponse contre les parasites, qui est impliquée.
« Nous avons trouvé un type de canal calcique propre aux Th2, en le neutralisant on pourrait bloquer de manière sélective l’activité de ces cellules et ainsi traiter les maladies asthmatiques sans pour autant paralyser le système immunitaire » explique Lucette Pelletier.
Dans cette optique, les chercheurs ont introduit in vitro, dans des Th2, un brin d'ADN s'hybridant spécifiquement à l'ARNm (molécule intermédiaire entre l'ADN et les protéines) codant pour ces canaux calciques. Cette séquence d'ADN courte, composée d’une trentaine de paires de bases, appelée « anti-sens », s'est avérée capable de diminuer de façon importante la quantité de canaux présents dans les Th2, entraînant alors l'incapacité de ces cellules à s'activer.
« Plus remarquable cet « anti-sens » administré par voie nasale en même temps que l’allergène s’est également avéré efficace chez des souris asthmatiques » souligne Lucette Pelletier. Ce qui laisse entrevoir la possibilité d’une application thérapeutique. « Ces premiers résultats doivent bien-sûr être confirmés, nous sommes en train de tester notre anti-sens sur des cellules humaines issues de poches de sang et travaillons actuellement sur un projet de recherche clinique » précise la scientifique. Sans présager des futurs résultats, elle pense qu’il est « concevable d’imaginer un futur traitement de l’asthme administré par spray nasal. »
J.I.
Sciences-et-Avenir.com
25/02/2010
Le nouvel obs
L'asthme et ses symptômes sont comme les allergies qu'elles soient cutanées, alimentaires ou respiratoires provoqués par une réaction excessive du système immunitaire qui est chargé de la défense de l’organisme. Parmi l’ensemble des acteurs intervenant dans la réponse immunitaire ce sont les lymphocytes T qui sont responsables de cette réaction inadaptée et exagérée. L'équipe de Lucette Pelletier et Jean-Charles Guéry, chercheurs INSERM, vient, en comprenant mieux la raison de ce dérèglement, de cerner un mécanisme pouvant faire l'objet d'une application thérapeutique. Ces travaux sont publiés en ligne dans l'American Jounal of Respiratory and Critical care Medicine.
Le calcium, élément essentiel à l'activation des lymphocytes T est capté par l'intermédiaire de « canaux calciques », implantés dans la paroi des lymphocytes. En conséquence, trouver des inhibiteurs de ces canaux calciques, permettrait, en les régulant, de contrôler l'ensemble de la réaction immunitaire dans des maladies où ils sont anormalement suractivées.
Dans le cas de l'asthme, c'est une certaine catégorie de lymphocytes T, les « Th2 », normalement chargés de coordonner la réponse contre les parasites, qui est impliquée.
« Nous avons trouvé un type de canal calcique propre aux Th2, en le neutralisant on pourrait bloquer de manière sélective l’activité de ces cellules et ainsi traiter les maladies asthmatiques sans pour autant paralyser le système immunitaire » explique Lucette Pelletier.
Dans cette optique, les chercheurs ont introduit in vitro, dans des Th2, un brin d'ADN s'hybridant spécifiquement à l'ARNm (molécule intermédiaire entre l'ADN et les protéines) codant pour ces canaux calciques. Cette séquence d'ADN courte, composée d’une trentaine de paires de bases, appelée « anti-sens », s'est avérée capable de diminuer de façon importante la quantité de canaux présents dans les Th2, entraînant alors l'incapacité de ces cellules à s'activer.
« Plus remarquable cet « anti-sens » administré par voie nasale en même temps que l’allergène s’est également avéré efficace chez des souris asthmatiques » souligne Lucette Pelletier. Ce qui laisse entrevoir la possibilité d’une application thérapeutique. « Ces premiers résultats doivent bien-sûr être confirmés, nous sommes en train de tester notre anti-sens sur des cellules humaines issues de poches de sang et travaillons actuellement sur un projet de recherche clinique » précise la scientifique. Sans présager des futurs résultats, elle pense qu’il est « concevable d’imaginer un futur traitement de l’asthme administré par spray nasal. »
J.I.
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25/02/2010
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