COP21 : les grosses lignes
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COP21 : les grosses lignes
COP21 : UN ACCORD NON CONTRAIGNANT MAIS UN ACCORD QUAND MEME
Les 195 pays représentés au Bourguet pour la COP21 ont accouché, après 300 heures de négociations, d'un texte de 31 pages. Ce texte de compromis suscite des réaction attendues, mais globalement positives. Les pays développés parlent d'un bon accord, les nations insulaires qui craignent d'avoir bientôt les pieds dans l'eau savent qu'ils les auront un jour mais seulement jusqu'aux chevilles plutôt que jusqu'aux genoux... et les ONG parlent d'un texte empli de bonnes intentions mais insuffisants.
Contrairement à la réunion de Copenhague en 2009, les pays s'engagent vraiment à faire quelque chose, en l’occurrence à réduire leurs émissions de gaz à effet de serres avec un objectif chiffré mais dans la mesure de leurs moyens et dans la limite du volontariat. Bref, le verre est à moitié vide et à moitié plein. Le texte doit maintenant être accepté par une majorité de pays (55% d'entre eux au moins, représentant au moins 55% des émission de gaz à effet de serre) à partir du 22 avril 2016, prendra effet en 2020.Voici les points clés de cet accord.
L'objectif est de limiter à seulement +2°C mais ce sera +3°C. Concrètement, l'article 2 stipule que « [l'accord] vise à renforcer la riposte mondiale à la menace des changements climatiques, dans le contexte du développement durable et de la lutte contre la pauvreté en […] contenant l'élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapports au niveaux préindustriels et en poursuivant l'action menée pour limiter l'élévation de la température à +1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels, étant entendu que cela réduirait sensiblement les risques et effets des changements climatiques ».
Rappelons déjà que la température moyenne est déjà presque à +1°C par rapport au XIXème siècle et qu'une limitation à +1,5°C est impossible à obtenir. Ce chiffre figure dans l'accord parce qu'il était avancé par les pays les plus vulnérables, c'est à dire ceux qui souffriront le plus d'une l'élévation du niveau des océans.
Pour aller vers -au moins- l'objectif des +2°C, les états signataires s'engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) par des mesures qui ont été présentées, avec des objectifs 2025 ou bien à 2030 selon les pays. Ces « contributions » nationales ont été chiffrées (187 pays sur 195 les ont données) et le compte n'y est pas … selon l'accord lui même. En effet, le point 17 de la première partie « note avec préoccupation que les niveaux des émissions globales de gaz à effet de serre en 2025 et 2030 estimés sur la base des contributions prévues et déterminées au niveau national ne sont pas compatibles avec des sénarios à moindre coût prévoyant une hausse de la température de 2°C, mais se traduisent par un niveau prévisible d'émissions de 55 gigatonnes en 2030, et note également que des efforts de réduction des émissions beaucoup plus importants que ceux associés aux contributions prévues déterminées au niveau national seront nécessaires pour contenir l'élévation de la température de la planète en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels en ramenant les émissions à 40 gigatonnes ou en dessous de 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels en ramenant les émission à un niveau devant être défini dans le rapport spécial mentionné au paragraphe 21 ».
Comme le souligne le signe gouvernemental dédié à la COP21, la somme des contributions conduit à +3°C environ : « en l'état, la trajectoire mondiale des émissions des GES dessinée par les contributions publiées nous situeraient en 2030 sur une trajectoire menant à environ à 3°C à la fin du siècle, comprise entre 2,7°C et 3,5°C. Le scénario du pire, avec un réchauffement proche des 4,5°C voire 6°C, qui correspond aux trajectoires actuelles d'émissions et jusqu'ici considéré par les scientifiques comme le plus probable, s'éloigne ».
L'accord est-il contraignant ? C'était un sujet dur des négociations, notamment avec la position des États-Unis, qui y sont opposés. La réponse des experts de tous bords semble être « oui mais juste un peu ». Le point positif à retenir est la transparence. Les contributions nationales seront analysées tous les cinq ans et éventuellement réévaluées. L'accord prenant effet en 2020, la première réunion de ce genre est programmée pour 2025, après un bilan réalisé en 2023. Un peu tard pour les ONG environnementalistes.
Aucune contrainte légale ne s'exerce vraiment sur les pays, lesquels ne subiront pas de sanctions s'ils ne respectent pas leur engagements. Rappelons qu'il s'agit d'ailleurs d'un « accord » et pas d'un « traité » ni d'un « protocole ». D'autre part le protocole de Kyoto, qui était contraignant, n'a pas été efficace puisque le Canada, exposé aux sanctions a tout simplement décidé de quitter le club. Le principe, assure t-on, est celui de la bonne foi, du « name and shame », selon l'expression américaine, c'est à dire « nommer et faire honte ». Il suffira de désigner à la vindicte publique le pays manquant à ses engagements pour qu'il revienne à de meilleures dispositions... Reste que l'accord de Paris stipule qu'un pays pourra s'en retirer trois ans (ou plus) après son adoption.
En 2009, les pays du Nord avaient promis d'abonder un fond de 100 milliards de dollars par an (soit environ 91 milliards d'euros) d'ici à 2020 pour les pays du Sud. L'accord de Paris fait de cette somme « un plancher ». A bien y regarder, on remarque cependant que ce fond est mentionné dans la déclaration mais pas dans l'accord lui même, ce qui aurait compliqué son adoption.
L'industrie fait partie des secteurs produisant le plus de gaz à effet de serre (18% de la production en 2010) avec l'énergie (35%), les transports (14%).
Les 195 pays représentés au Bourguet pour la COP21 ont accouché, après 300 heures de négociations, d'un texte de 31 pages. Ce texte de compromis suscite des réaction attendues, mais globalement positives. Les pays développés parlent d'un bon accord, les nations insulaires qui craignent d'avoir bientôt les pieds dans l'eau savent qu'ils les auront un jour mais seulement jusqu'aux chevilles plutôt que jusqu'aux genoux... et les ONG parlent d'un texte empli de bonnes intentions mais insuffisants.
Contrairement à la réunion de Copenhague en 2009, les pays s'engagent vraiment à faire quelque chose, en l’occurrence à réduire leurs émissions de gaz à effet de serres avec un objectif chiffré mais dans la mesure de leurs moyens et dans la limite du volontariat. Bref, le verre est à moitié vide et à moitié plein. Le texte doit maintenant être accepté par une majorité de pays (55% d'entre eux au moins, représentant au moins 55% des émission de gaz à effet de serre) à partir du 22 avril 2016, prendra effet en 2020.Voici les points clés de cet accord.
L'objectif est de limiter à seulement +2°C mais ce sera +3°C. Concrètement, l'article 2 stipule que « [l'accord] vise à renforcer la riposte mondiale à la menace des changements climatiques, dans le contexte du développement durable et de la lutte contre la pauvreté en […] contenant l'élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapports au niveaux préindustriels et en poursuivant l'action menée pour limiter l'élévation de la température à +1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels, étant entendu que cela réduirait sensiblement les risques et effets des changements climatiques ».
Rappelons déjà que la température moyenne est déjà presque à +1°C par rapport au XIXème siècle et qu'une limitation à +1,5°C est impossible à obtenir. Ce chiffre figure dans l'accord parce qu'il était avancé par les pays les plus vulnérables, c'est à dire ceux qui souffriront le plus d'une l'élévation du niveau des océans.
Pour aller vers -au moins- l'objectif des +2°C, les états signataires s'engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) par des mesures qui ont été présentées, avec des objectifs 2025 ou bien à 2030 selon les pays. Ces « contributions » nationales ont été chiffrées (187 pays sur 195 les ont données) et le compte n'y est pas … selon l'accord lui même. En effet, le point 17 de la première partie « note avec préoccupation que les niveaux des émissions globales de gaz à effet de serre en 2025 et 2030 estimés sur la base des contributions prévues et déterminées au niveau national ne sont pas compatibles avec des sénarios à moindre coût prévoyant une hausse de la température de 2°C, mais se traduisent par un niveau prévisible d'émissions de 55 gigatonnes en 2030, et note également que des efforts de réduction des émissions beaucoup plus importants que ceux associés aux contributions prévues déterminées au niveau national seront nécessaires pour contenir l'élévation de la température de la planète en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels en ramenant les émissions à 40 gigatonnes ou en dessous de 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels en ramenant les émission à un niveau devant être défini dans le rapport spécial mentionné au paragraphe 21 ».
Comme le souligne le signe gouvernemental dédié à la COP21, la somme des contributions conduit à +3°C environ : « en l'état, la trajectoire mondiale des émissions des GES dessinée par les contributions publiées nous situeraient en 2030 sur une trajectoire menant à environ à 3°C à la fin du siècle, comprise entre 2,7°C et 3,5°C. Le scénario du pire, avec un réchauffement proche des 4,5°C voire 6°C, qui correspond aux trajectoires actuelles d'émissions et jusqu'ici considéré par les scientifiques comme le plus probable, s'éloigne ».
L'accord est-il contraignant ? C'était un sujet dur des négociations, notamment avec la position des États-Unis, qui y sont opposés. La réponse des experts de tous bords semble être « oui mais juste un peu ». Le point positif à retenir est la transparence. Les contributions nationales seront analysées tous les cinq ans et éventuellement réévaluées. L'accord prenant effet en 2020, la première réunion de ce genre est programmée pour 2025, après un bilan réalisé en 2023. Un peu tard pour les ONG environnementalistes.
Aucune contrainte légale ne s'exerce vraiment sur les pays, lesquels ne subiront pas de sanctions s'ils ne respectent pas leur engagements. Rappelons qu'il s'agit d'ailleurs d'un « accord » et pas d'un « traité » ni d'un « protocole ». D'autre part le protocole de Kyoto, qui était contraignant, n'a pas été efficace puisque le Canada, exposé aux sanctions a tout simplement décidé de quitter le club. Le principe, assure t-on, est celui de la bonne foi, du « name and shame », selon l'expression américaine, c'est à dire « nommer et faire honte ». Il suffira de désigner à la vindicte publique le pays manquant à ses engagements pour qu'il revienne à de meilleures dispositions... Reste que l'accord de Paris stipule qu'un pays pourra s'en retirer trois ans (ou plus) après son adoption.
En 2009, les pays du Nord avaient promis d'abonder un fond de 100 milliards de dollars par an (soit environ 91 milliards d'euros) d'ici à 2020 pour les pays du Sud. L'accord de Paris fait de cette somme « un plancher ». A bien y regarder, on remarque cependant que ce fond est mentionné dans la déclaration mais pas dans l'accord lui même, ce qui aurait compliqué son adoption.
L'industrie fait partie des secteurs produisant le plus de gaz à effet de serre (18% de la production en 2010) avec l'énergie (35%), les transports (14%).
FabyFaby- Visiteur
- Messages : 33
Date d'inscription : 02/11/2015
Age : 38
Localisation : BIARRITZ
Re: COP21 : les grosses lignes
Merci beaucoup pour ce "texte"
bonne journée
Vanessa
bonne journée
Vanessa
vanes8473- Visiteur
- Messages : 25
Date d'inscription : 08/01/2016
Re: COP21 : les grosses lignes
Avec plaisir. On est là pour s'entraider. Si tu le souhaites, j'ai le texte en entier sur plusieurs pages issu de la cop21, sur ma page Facebook : direction IFSI
FabyFaby- Visiteur
- Messages : 33
Date d'inscription : 02/11/2015
Age : 38
Localisation : BIARRITZ
Re: COP21 : les grosses lignes
Super, merci beaucoup je file te chercher sur FB ;-) bonne journée
vanes8473- Visiteur
- Messages : 25
Date d'inscription : 08/01/2016
Re: COP21 : les grosses lignes
je n'ai pas trouvé ta pages FB :-(FabyFaby a écrit:Avec plaisir. On est là pour s'entraider. Si tu le souhaites, j'ai le texte en entier sur plusieurs pages issu de la cop21, sur ma page Facebook : direction IFSI
vanes8473- Visiteur
- Messages : 25
Date d'inscription : 08/01/2016
Re: COP21 : les grosses lignes
C'est "Direction IFSI 2016" désolée
FabyFaby- Visiteur
- Messages : 33
Date d'inscription : 02/11/2015
Age : 38
Localisation : BIARRITZ
Re: COP21 : les grosses lignes
Pas de soucis merciiiiiFabyFaby a écrit:C'est "Direction IFSI 2016" désolée
vanes8473- Visiteur
- Messages : 25
Date d'inscription : 08/01/2016
Re: COP21 : les grosses lignes
Super texte merci !
Boniister- Visiteur
- Messages : 10
Date d'inscription : 20/01/2016
Re: COP21 : les grosses lignes
Je ne trouve pas le groupe ?
Merci pour le texte sinon
Merci pour le texte sinon
Kaliwen- Visiteur
- Messages : 15
Date d'inscription : 07/03/2016
Re: COP21 : les grosses lignes
Ah merci, j'avais du mal à recouper les infos pour compléter ma fiche !
MlleHalloween- Visiteur
- Messages : 12
Date d'inscription : 08/03/2016
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