Comment éviter les douleurs du poignet liées au travail
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Comment éviter les douleurs du poignet liées au travail
Ces souffrances, encore dites «syndrome du canal carpien», sont la première cause de maladie professionnelle.
C'est l'un des problèmes de santé liés au travail les plus fréquents, et la
première cause de maladie professionnelle indemnisable. Le syndrome du
canal carpien, dû à la compression du nerf médian au niveau du poignet,
pourrait en fait être évité dans un tiers à deux tiers des cas par des
interventions adaptées en milieu professionnel, selon une enquête
publiée ce mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire.
Ce numéro est entièrement consacré aux troubles musculo-squelettiques
(TMS) d'origine professionnelle, des affections qui explosent depuis
une dizaine d'années en France. En 2008, 40.000 ont été indemnisées au
titre de maladies professionnelles, engendrant «un coût annuel direct
de près de 800 millions d'euros», souligne dans son éditorial Ellen
Imbernon, de l'Institut de veille sanitaire. Plus fréquent chez
les femmes, le syndrome du canal carpien (SCC) se révèle par des
fourmillements, un engourdissement, voire des douleurs prédominant sur
les trois premiers doigts de la main (pouce, index, majeur). À terme,
l'atteinte du nerf médian peut évoluer vers une perte de sensibilité et
de la force musculaire, nécessitant une intervention chirurgicale. À
lui seul, ce syndrome représente le tiers des maladies professionnelles
indemnisables. Les facteurs de risque professionnel sont bien
identifiés : mouvements répétitifs, travail en force, mouvement de
torsion du poignet, utilisation de la pince pouce-index ou d'outils
vibrants. Dans le cadre d'un programme pilote de surveillance
des TMS mis en place en 2002 dans les Pays de la Loire, Catherine Ha,
de l'Institut de veille sanitaire, et son équipe ont étudié la
fréquence du SCC selon le milieu socioprofessionnel et, ce qui est plus
original, la part des cas attribuable au travail. Globalement, sur
3.710 salariés, 4% des femmes et 2,4% des hommes sont touchés. Après
50 ans, la fréquence s'élève à 7,8% des femmes et 3,7% des hommes. Les
métiers peu qualifiés sont les plus exposés. Chez les femmes, il s'agit
surtout des ouvrières agricoles et de l'industrie, des employées de
commerce et civiles et des agents de service. Pour les hommes, sont
concernés au premier chef les ouvriers dans le domaine de
l'agriculture, de l'industrie, de la manutention, du magasinage, du
transport…
«Beaucoup à faire pour l'aménagement des postes»
Surtout, les auteurs montrent qu'une proportion non négligeable de ces
pathologies professionnelles du poignet pourrait être évitée par des
mesures mises en œuvre sur le lieu de travail. Chez les femmes, plus de
huit cas sur dix seraient ainsi évitables dans le secteur de la
«fabrication de matériel de bureau et de matériel informatique»,
environ la moitié dans l'industrie agroalimentaire et celle du cuir et
de la chaussure. Chez les hommes, ce sont 86% des syndromes du canal
carpien dans le secteur de la métallurgie qui pourraient être prévenus.
Des exemples parmi d'autres… L'équipe du Pr Yves Roquelaure
(laboratoire d'ergonomie et d'épidémiologie en santé du travail,
Angers) a aussi étudié le devenir de ces travailleurs atteints de SCC
après chirurgie. Environ 90% d'entre eux reprennent leur travail, au
bout de deux mois en moyenne. La reprise se fait au même poste dans 80
à 85% des cas, au même poste aménagé dans seulement 7-8% des cas, plus
rarement à un autre poste. «Ces résultats confirment que la chirurgie
est efficace, mais qu'il reste beaucoup à faire pour l'aménagement des
postes de travail», commente le Pr Roquelaure. Une remarque qui vaut
aussi sans doute pour bien d'autres maladies professionnelles.
C'est l'un des problèmes de santé liés au travail les plus fréquents, et la
première cause de maladie professionnelle indemnisable. Le syndrome du
canal carpien, dû à la compression du nerf médian au niveau du poignet,
pourrait en fait être évité dans un tiers à deux tiers des cas par des
interventions adaptées en milieu professionnel, selon une enquête
publiée ce mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire.
Ce numéro est entièrement consacré aux troubles musculo-squelettiques
(TMS) d'origine professionnelle, des affections qui explosent depuis
une dizaine d'années en France. En 2008, 40.000 ont été indemnisées au
titre de maladies professionnelles, engendrant «un coût annuel direct
de près de 800 millions d'euros», souligne dans son éditorial Ellen
Imbernon, de l'Institut de veille sanitaire. Plus fréquent chez
les femmes, le syndrome du canal carpien (SCC) se révèle par des
fourmillements, un engourdissement, voire des douleurs prédominant sur
les trois premiers doigts de la main (pouce, index, majeur). À terme,
l'atteinte du nerf médian peut évoluer vers une perte de sensibilité et
de la force musculaire, nécessitant une intervention chirurgicale. À
lui seul, ce syndrome représente le tiers des maladies professionnelles
indemnisables. Les facteurs de risque professionnel sont bien
identifiés : mouvements répétitifs, travail en force, mouvement de
torsion du poignet, utilisation de la pince pouce-index ou d'outils
vibrants. Dans le cadre d'un programme pilote de surveillance
des TMS mis en place en 2002 dans les Pays de la Loire, Catherine Ha,
de l'Institut de veille sanitaire, et son équipe ont étudié la
fréquence du SCC selon le milieu socioprofessionnel et, ce qui est plus
original, la part des cas attribuable au travail. Globalement, sur
3.710 salariés, 4% des femmes et 2,4% des hommes sont touchés. Après
50 ans, la fréquence s'élève à 7,8% des femmes et 3,7% des hommes. Les
métiers peu qualifiés sont les plus exposés. Chez les femmes, il s'agit
surtout des ouvrières agricoles et de l'industrie, des employées de
commerce et civiles et des agents de service. Pour les hommes, sont
concernés au premier chef les ouvriers dans le domaine de
l'agriculture, de l'industrie, de la manutention, du magasinage, du
transport…
«Beaucoup à faire pour l'aménagement des postes»
Surtout, les auteurs montrent qu'une proportion non négligeable de ces
pathologies professionnelles du poignet pourrait être évitée par des
mesures mises en œuvre sur le lieu de travail. Chez les femmes, plus de
huit cas sur dix seraient ainsi évitables dans le secteur de la
«fabrication de matériel de bureau et de matériel informatique»,
environ la moitié dans l'industrie agroalimentaire et celle du cuir et
de la chaussure. Chez les hommes, ce sont 86% des syndromes du canal
carpien dans le secteur de la métallurgie qui pourraient être prévenus.
Des exemples parmi d'autres… L'équipe du Pr Yves Roquelaure
(laboratoire d'ergonomie et d'épidémiologie en santé du travail,
Angers) a aussi étudié le devenir de ces travailleurs atteints de SCC
après chirurgie. Environ 90% d'entre eux reprennent leur travail, au
bout de deux mois en moyenne. La reprise se fait au même poste dans 80
à 85% des cas, au même poste aménagé dans seulement 7-8% des cas, plus
rarement à un autre poste. «Ces résultats confirment que la chirurgie
est efficace, mais qu'il reste beaucoup à faire pour l'aménagement des
postes de travail», commente le Pr Roquelaure. Une remarque qui vaut
aussi sans doute pour bien d'autres maladies professionnelles.
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