CONCOURS IFSI BOURGOGNE 2013 JE VEUX MANGER SAIN ET BON
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CONCOURS IFSI BOURGOGNE 2013 JE VEUX MANGER SAIN ET BON
Je veux manger sain et bon
« On est foutu, on mange trop… » Comme dans la chanson d’Alain Souchon, le refrain s’est imposé dans l’actualité. Repas déstructurés, avalés sur le pouce, ou vautré sur le canapé… Pas très digeste.
En France, sur 65 millions d’habitants, il y a aujourd’hui 6,5 millions de personnes adultes obèses, soit 3 millions de plus qu’il y a dix ans. Le nombre de personnes en surpoids dépasse les 20 millions. L’obésité est plus fréquente dans le Nord (20,5 %) alors que l’Ouest est moins touché et notamment la Bretagne (12,2 %). Ce phénomène concerne tous les pays développés. Le plan national « nutrition santé » s’est fixé comme ambition de remettre l’alimentation au cœur des politiques publiques en plaçant autour de la table médecins, nutritionnistes, consommateurs, industriels.
L’Ouest, qui est l’une des premières régions agroalimentaires européennes, multiplie les initiatives. La recette gagnante : concilier alimentation, plaisir et santé. Sa chance, bénéficier d’un réseau d’enseignement supérieur : Agrocampus Ouest à Rennes, l’ESA (Ecole supérieure d’agronomie) à Angers, Oniris autour de l’alimentation et des soins vétérinaires à Nantes. Avec en prime un pôle de compétitivité consacré à ces questions pour l’Ouest (Valorial) et un autre consacré au bien manger (Cluster West) à Nantes. […]
C’est la petite ville de Vitré qui, avec 226 autres communes, participe au programme Epod (ensemble prévenons l’obésité des enfants). Les actions souvent simples mises en place (salad’bars en libre-service, menus variés et riches en fruits et légumes dans les cantines, etc.) portent leurs fruits. Cinq ans après le lancement de ce programme, la prévalence de l’obésité a chuté de 9 % dans les villes concernées. Permettant surtout de toucher les populations les plus fragiles. […]
Bien se nourrir commence dans les champs. Valorex, une société bretonne, a eu l’idée de travailler sur une alimentation à base de graines de lin, de plantes oléagineuses (colza, tournesol) et protéagineuses (lupin, pois, féveroles). Une alimentation plus équilibrée pour les animaux c’est, à l’arrivée, une viande plus riche en bons acides gras. Cette démarche a débouché sur une marque Bleu blanc cœur qui fédère plusieurs dizaines d’agriculteurs et d’entreprises de l’agroalimentaire. […] « La France fait partie des excellents élèves de l’Europe », se félicite Jean-Marc Lefranc, de Triskalia. Le temps où les antibiotiques étaient systématiquement incorporés à l’alimentation et à l’eau de boisson pour traiter les maladies à titre préventif et pour doper la croissance des volailles standard est révolu. La réglementation l’interdit. Pour des volailles en bonne santé, les éleveurs investissent dans de nouveaux équipements de chauffage et de ventilation. La qualité de l’air dans les bâtiments s’est améliorée : la litière moins humide émet moins de gaz carbonique et d’ammoniac. Cela génère moins de maladies respiratoires et un moindre besoin d’antibiotiques. Selon la Direction générale de l’alimentation, la quantité totale d’antibiotiques utilisée dans les 15 000 élevages français est passée de 389 tonnes en 2005 à 234 tonnes en 2008. « Nous n’envisageons pas le poulet comme une source de protéines, mais comme un animal qui doit disposer d’une espace de vie proche de son espace naturel », déclare Yves de La Fouchardière, directeur des Fenniers de Loué. Ce mode d’élevage extensif a la faveur des défenseurs des animaux. Le poulet bio Douce France arbore fièrement les lauriers décernés par l’association Compassion in World fanning ! […]
Comment retrouver le plaisir de manger des fruits et des légumes ? C’est le travail réalisé par plusieurs pôles dans l’Ouest : Végépolys à Angers pour les fruits, Vegenov et le Caté dans le Finistère pour les légumes… En lien avec les chercheurs, ceux de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique). Au fait, pourquoi certaines tomates sont sans saveur au cœur de l’hiver ? Parce qu’elles sont cultivées sous serre et ne bénéficient pas du soleil. « On a, un moment, mis l’accent sur des variétés qui se conservaient longtemps mais avaient moins de saveur. Aujourd’hui, on diversifie l’offre. On revient aussi à des variétés anciennes », explique Michel Leroux, au Caté, la station expérimentale légumière de Saint-Pol-de-Léon (Finistère). Il faut en permanence faire des compromis : des fruits plus sucrés et riches en vitamine C s’obtiennent au prix d’un rendement inférieur.
« L’inscription de la gastronomie française au patrimoine mondial de l’Unesco est tout sauf anecdotique [selon Jean-Pierre Poulain, spécialiste des questions alimentaires et auteur de Sociologie de l’obésité]. A l’heure de la mondialisation, c’est une façon de dire que l’alimentation est un fait de culture qui place ainsi la France à l’avant-garde. »
Patrice Moyon, « Je veux manger sain et bon », Ouest-France, dossier n°2, 2 décembre 2010.
Question 1 (3 points) – Présentez le sujet et formulez les idées principales du texte.
Question 2 (6 points) – Déterminez la problématique de ce texte et commentez le passage en gras.
Question 3 (6 points) – A la lecture de ce texte, expliquez dans quelle mesure nous assistons à une dérive des pratiques alimentaires aujourd’hui, ainsi que les problèmes qu’elle peut générer.
[Orthographe – grammaire, syntaxe – présentation – respect des consignes (5 points)]
Lien vers la correction du sujet: CORRECTION DU SUJET IFSI BOURGOGNE 2013 JE VEUX MANGER SAIN ET BON
« On est foutu, on mange trop… » Comme dans la chanson d’Alain Souchon, le refrain s’est imposé dans l’actualité. Repas déstructurés, avalés sur le pouce, ou vautré sur le canapé… Pas très digeste.
En France, sur 65 millions d’habitants, il y a aujourd’hui 6,5 millions de personnes adultes obèses, soit 3 millions de plus qu’il y a dix ans. Le nombre de personnes en surpoids dépasse les 20 millions. L’obésité est plus fréquente dans le Nord (20,5 %) alors que l’Ouest est moins touché et notamment la Bretagne (12,2 %). Ce phénomène concerne tous les pays développés. Le plan national « nutrition santé » s’est fixé comme ambition de remettre l’alimentation au cœur des politiques publiques en plaçant autour de la table médecins, nutritionnistes, consommateurs, industriels.
L’Ouest, qui est l’une des premières régions agroalimentaires européennes, multiplie les initiatives. La recette gagnante : concilier alimentation, plaisir et santé. Sa chance, bénéficier d’un réseau d’enseignement supérieur : Agrocampus Ouest à Rennes, l’ESA (Ecole supérieure d’agronomie) à Angers, Oniris autour de l’alimentation et des soins vétérinaires à Nantes. Avec en prime un pôle de compétitivité consacré à ces questions pour l’Ouest (Valorial) et un autre consacré au bien manger (Cluster West) à Nantes. […]
C’est la petite ville de Vitré qui, avec 226 autres communes, participe au programme Epod (ensemble prévenons l’obésité des enfants). Les actions souvent simples mises en place (salad’bars en libre-service, menus variés et riches en fruits et légumes dans les cantines, etc.) portent leurs fruits. Cinq ans après le lancement de ce programme, la prévalence de l’obésité a chuté de 9 % dans les villes concernées. Permettant surtout de toucher les populations les plus fragiles. […]
Bien se nourrir commence dans les champs. Valorex, une société bretonne, a eu l’idée de travailler sur une alimentation à base de graines de lin, de plantes oléagineuses (colza, tournesol) et protéagineuses (lupin, pois, féveroles). Une alimentation plus équilibrée pour les animaux c’est, à l’arrivée, une viande plus riche en bons acides gras. Cette démarche a débouché sur une marque Bleu blanc cœur qui fédère plusieurs dizaines d’agriculteurs et d’entreprises de l’agroalimentaire. […] « La France fait partie des excellents élèves de l’Europe », se félicite Jean-Marc Lefranc, de Triskalia. Le temps où les antibiotiques étaient systématiquement incorporés à l’alimentation et à l’eau de boisson pour traiter les maladies à titre préventif et pour doper la croissance des volailles standard est révolu. La réglementation l’interdit. Pour des volailles en bonne santé, les éleveurs investissent dans de nouveaux équipements de chauffage et de ventilation. La qualité de l’air dans les bâtiments s’est améliorée : la litière moins humide émet moins de gaz carbonique et d’ammoniac. Cela génère moins de maladies respiratoires et un moindre besoin d’antibiotiques. Selon la Direction générale de l’alimentation, la quantité totale d’antibiotiques utilisée dans les 15 000 élevages français est passée de 389 tonnes en 2005 à 234 tonnes en 2008. « Nous n’envisageons pas le poulet comme une source de protéines, mais comme un animal qui doit disposer d’une espace de vie proche de son espace naturel », déclare Yves de La Fouchardière, directeur des Fenniers de Loué. Ce mode d’élevage extensif a la faveur des défenseurs des animaux. Le poulet bio Douce France arbore fièrement les lauriers décernés par l’association Compassion in World fanning ! […]
Comment retrouver le plaisir de manger des fruits et des légumes ? C’est le travail réalisé par plusieurs pôles dans l’Ouest : Végépolys à Angers pour les fruits, Vegenov et le Caté dans le Finistère pour les légumes… En lien avec les chercheurs, ceux de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique). Au fait, pourquoi certaines tomates sont sans saveur au cœur de l’hiver ? Parce qu’elles sont cultivées sous serre et ne bénéficient pas du soleil. « On a, un moment, mis l’accent sur des variétés qui se conservaient longtemps mais avaient moins de saveur. Aujourd’hui, on diversifie l’offre. On revient aussi à des variétés anciennes », explique Michel Leroux, au Caté, la station expérimentale légumière de Saint-Pol-de-Léon (Finistère). Il faut en permanence faire des compromis : des fruits plus sucrés et riches en vitamine C s’obtiennent au prix d’un rendement inférieur.
« L’inscription de la gastronomie française au patrimoine mondial de l’Unesco est tout sauf anecdotique [selon Jean-Pierre Poulain, spécialiste des questions alimentaires et auteur de Sociologie de l’obésité]. A l’heure de la mondialisation, c’est une façon de dire que l’alimentation est un fait de culture qui place ainsi la France à l’avant-garde. »
Patrice Moyon, « Je veux manger sain et bon », Ouest-France, dossier n°2, 2 décembre 2010.
Question 1 (3 points) – Présentez le sujet et formulez les idées principales du texte.
Question 2 (6 points) – Déterminez la problématique de ce texte et commentez le passage en gras.
Question 3 (6 points) – A la lecture de ce texte, expliquez dans quelle mesure nous assistons à une dérive des pratiques alimentaires aujourd’hui, ainsi que les problèmes qu’elle peut générer.
[Orthographe – grammaire, syntaxe – présentation – respect des consignes (5 points)]
Lien vers la correction du sujet: CORRECTION DU SUJET IFSI BOURGOGNE 2013 JE VEUX MANGER SAIN ET BON
Dernière édition par falling-star68 le Jeu 27 Fév - 2:09, édité 1 fois
falling-star68- Skwatteur en chef
- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Age : 32
Localisation : Alsace
Re: CONCOURS IFSI BOURGOGNE 2013 JE VEUX MANGER SAIN ET BON
Merci pour le partage :-)
Super un entraînement avec un test réel !!
Super un entraînement avec un test réel !!
JLR- Admin
- Messages : 828
Date d'inscription : 25/07/2012
Isoline- Visiteur
- Messages : 24
Date d'inscription : 18/12/2013
Re: CONCOURS IFSI BOURGOGNE 2013 JE VEUX MANGER SAIN ET BON
Merci beaucoup pour le sujet.
Par contre je voulais savoir si il y avait un corrigé type pour voir si dans mon argumentation je n'ai rien oublié.
Est-ce-que les corrigés sont dans un autre post?
Merci encore.
Par contre je voulais savoir si il y avait un corrigé type pour voir si dans mon argumentation je n'ai rien oublié.
Est-ce-que les corrigés sont dans un autre post?
Merci encore.
aerys- Visiteur
- Messages : 17
Date d'inscription : 31/01/2014
Re: CONCOURS IFSI BOURGOGNE 2013 JE VEUX MANGER SAIN ET BON
aerys a écrit:Merci beaucoup pour le sujet.
Par contre je voulais savoir si il y avait un corrigé type pour voir si dans mon argumentation je n'ai rien oublié.
Est-ce-que les corrigés sont dans un autre post?
Merci encore.
Je viens de mettre la correction. ici: https://destinationifsi.forumactif.com/t1807-correction-concours-ifsi-bourgogne-2013-je-veux-manger-sain-et-bon#12318
falling-star68- Skwatteur en chef
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