Fin de vie : documents pour nourrir le débat et fiche
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Fin de vie : documents pour nourrir le débat et fiche
Le débat sur la mort médicalement assistée est récent, né de la confrontation entre des techniques (notamment de réanimation) toujours plus performantes pour pallier des défaillances d’organes, et l’inanité de continuer des thérapeutiques ne permettant à terme de ne mener certains patients qu’à une vie végétative.
En effet, si les technologies médicale et chirurgicale permettent à ce jour de maintenir la fonctionnalité de la plupart des organes vitaux (coeur, poumons, reins, foie) pour des patients atteints de pathologies graves, le cerveau reste un sanctuaire dont la grande fragilité et l’irréversibilité des lésions confronte de plus en plus souvent les réanimateurs au maintien d’une vie biologique désynchronisée d’une vie sociale et relationnelle pour leurs patients.
Trahissant la complexité des situations médicales rencontrées, le débat sur la mort médicalement assistée se réduit le plus souvent à des prises de position théoriques qui invitent à choisir un camp, dans un contexte où règne fréquemment la confusion entre l’affectif, les connaissances techniques et les valeurs éthiques. Etre pour ou être contre l’euthanasie , telle est le plus souvent l’alternative à laquelle nous croyons être soumis. Or, devant les enjeux moraux, humains, psychologiques et sociaux de ces pratiques, la rigueur intellectuelle exige une prudence réflexive et un discernement raisonné et raisonnable qui obligent à refuser ce choix simpliste. Les jugements qui dénoncent la " criminalité morale " de ces pratiques ou à l’inverse les demandes de dépénalisation ne sauraient aider à réfléchir sereinement cette problématique médicale du monde occidental. Entre le déni de l’existence de ces pratiques par crainte d’une rupture sociale liée à la reconnaissance que le corps médical choisit parfois de " programmer la mort ", et le militantisme réducteur qui promet la solution par la dépénalisation, la société française, paternaliste et idéalisant la santé comme une valeur absolue, est incapable d’aborder le débat. Elle hésite entre le déni ou reconnaissance implicite.
Ainsi, depuis des années, alors que la confrontation est dynamique et constructive dans les revues médicales anglo-saxonnes, les pratiques de fin de vie médicalement assistée en France restent cachées. Aucun avis d’instances représentatives ou institutionnelles permettant de se repérer n’est disponible.
Aborder le débat nécessite au préalable une éthique des pratiques qui analyse les situations réelles et non supposées dans les discours théoriques. Ainsi l’amalgame réducteur de toutes les pratiques de mort médicalement assistée sous le terme " d’euthanasie " conduit en pratique à opacifier un peu plus le débat. L’objet de cette thèmatique vise à présenter outre des analyses et évaluations des pratiques réelles à proposer des repères à la fois nationaux et internationaux sur la réalité des décisions et des stratégies soignantes relativement à la fin de vie.
Les documents sont disponibles à cette adresse sur le site de l'INSERM :
www.ethique.inserm.fr/inserm/ethique.nsf/AllDocumentsByUNID/15979BA43D4EBBA6C1257046002BF9AA?OpenDocument&l=10.1
En effet, si les technologies médicale et chirurgicale permettent à ce jour de maintenir la fonctionnalité de la plupart des organes vitaux (coeur, poumons, reins, foie) pour des patients atteints de pathologies graves, le cerveau reste un sanctuaire dont la grande fragilité et l’irréversibilité des lésions confronte de plus en plus souvent les réanimateurs au maintien d’une vie biologique désynchronisée d’une vie sociale et relationnelle pour leurs patients.
Trahissant la complexité des situations médicales rencontrées, le débat sur la mort médicalement assistée se réduit le plus souvent à des prises de position théoriques qui invitent à choisir un camp, dans un contexte où règne fréquemment la confusion entre l’affectif, les connaissances techniques et les valeurs éthiques. Etre pour ou être contre l’euthanasie , telle est le plus souvent l’alternative à laquelle nous croyons être soumis. Or, devant les enjeux moraux, humains, psychologiques et sociaux de ces pratiques, la rigueur intellectuelle exige une prudence réflexive et un discernement raisonné et raisonnable qui obligent à refuser ce choix simpliste. Les jugements qui dénoncent la " criminalité morale " de ces pratiques ou à l’inverse les demandes de dépénalisation ne sauraient aider à réfléchir sereinement cette problématique médicale du monde occidental. Entre le déni de l’existence de ces pratiques par crainte d’une rupture sociale liée à la reconnaissance que le corps médical choisit parfois de " programmer la mort ", et le militantisme réducteur qui promet la solution par la dépénalisation, la société française, paternaliste et idéalisant la santé comme une valeur absolue, est incapable d’aborder le débat. Elle hésite entre le déni ou reconnaissance implicite.
Ainsi, depuis des années, alors que la confrontation est dynamique et constructive dans les revues médicales anglo-saxonnes, les pratiques de fin de vie médicalement assistée en France restent cachées. Aucun avis d’instances représentatives ou institutionnelles permettant de se repérer n’est disponible.
Aborder le débat nécessite au préalable une éthique des pratiques qui analyse les situations réelles et non supposées dans les discours théoriques. Ainsi l’amalgame réducteur de toutes les pratiques de mort médicalement assistée sous le terme " d’euthanasie " conduit en pratique à opacifier un peu plus le débat. L’objet de cette thèmatique vise à présenter outre des analyses et évaluations des pratiques réelles à proposer des repères à la fois nationaux et internationaux sur la réalité des décisions et des stratégies soignantes relativement à la fin de vie.
Les documents sont disponibles à cette adresse sur le site de l'INSERM :
www.ethique.inserm.fr/inserm/ethique.nsf/AllDocumentsByUNID/15979BA43D4EBBA6C1257046002BF9AA?OpenDocument&l=10.1
Dernière édition par JLR le Ven 15 Fév - 19:36, édité 1 fois
JLR- Admin
- Messages : 828
Date d'inscription : 25/07/2012
Re: Fin de vie : documents pour nourrir le débat et fiche
Je tiens à préciser que ce sujet risque de tomber lors des oraux, car l'ordre des médecins est en voie de mettre en place " une assistance médicale à mourir "
Ce sujet est bouillonnant d'actualité :
conférer vous a la loi leonetti 2005, et a cette article :
http://www.actusoins.com/12846/fin-de-vie-lordre-des-medecins-envisage-une-assistance-medicale-a-mourir-dans-cas-exceptionnels.html
Ce sujet est bouillonnant d'actualité :
conférer vous a la loi leonetti 2005, et a cette article :
http://www.actusoins.com/12846/fin-de-vie-lordre-des-medecins-envisage-une-assistance-medicale-a-mourir-dans-cas-exceptionnels.html
Re: Fin de vie : documents pour nourrir le débat et fiche
Il est pas mal ton site actusoin, merci pour l'info, je ne le connaissais pas :-)
JLR- Admin
- Messages : 828
Date d'inscription : 25/07/2012
Re: Fin de vie : documents pour nourrir le débat et fiche
Quelques éléments en guise de fiche sur l'euthanasie :
déf: pratique qui consiste à hâter la mort d'un malade incurable dans le but d'abréger ses souffrances.
Les différents types d'euthanasie:
-euthanasie active
C'est le geste d'un tiers qui donne la mort
-euthanasie passive (= refus d'acharnement thérapeutique):
C'est l'arrêt des traitements, ce qui abrège la vie lorsque le cas est désespéré
-aide au suicide
C'est le fait de mettre du poison dans une seringue et de faire appuyer par le malade afin d'éviter les poursuites.
-acharnement thérapeutique:
Poursuite d'un traitement lourd qui devient disproportionné par rapport au bien qu'en retire le patient.
Législation:
-interdite en France (contrairement aux Pays Bas et Belgique)
-mort donnée à un patient est considérée comme un homicide volontaire par le code pénal
-interdiction d'exercer la profession pour ceux qui se rende coupable de cet acte. (rarement condamnés en réalité)
-Loi avril 2005 ->Loi Leonetti: droit d'arrêter un traitement ou de refuser l'acharnement thérapeutique -> euth. passive mais euth. active non légalisée.
déf: pratique qui consiste à hâter la mort d'un malade incurable dans le but d'abréger ses souffrances.
Les différents types d'euthanasie:
-euthanasie active
C'est le geste d'un tiers qui donne la mort
-euthanasie passive (= refus d'acharnement thérapeutique):
C'est l'arrêt des traitements, ce qui abrège la vie lorsque le cas est désespéré
-aide au suicide
C'est le fait de mettre du poison dans une seringue et de faire appuyer par le malade afin d'éviter les poursuites.
-acharnement thérapeutique:
Poursuite d'un traitement lourd qui devient disproportionné par rapport au bien qu'en retire le patient.
Législation:
-interdite en France (contrairement aux Pays Bas et Belgique)
-mort donnée à un patient est considérée comme un homicide volontaire par le code pénal
-interdiction d'exercer la profession pour ceux qui se rende coupable de cet acte. (rarement condamnés en réalité)
-Loi avril 2005 ->Loi Leonetti: droit d'arrêter un traitement ou de refuser l'acharnement thérapeutique -> euth. passive mais euth. active non légalisée.
JLR- Admin
- Messages : 828
Date d'inscription : 25/07/2012
Re: Fin de vie : documents pour nourrir le débat et fiche
attention avec le terme euthanasie passive car le corps médical n'aime pas se termes là. Voir à utilisé le termes de soins palliatifs et d'accompagnement "sans souffrance" par administration létale.
Sujet très sensible
Sujet très sensible
maryline46- Posteur confirmé(e)
- Messages : 72
Date d'inscription : 10/02/2012
Age : 50
Localisation : Figeac dans le Lot
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