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Débats sur l'euthanasie

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Cawamel
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Débats sur l'euthanasie Empty Débats sur l'euthanasie

Message par Cawamel Dim 20 Jan - 8:10

source : éthique et santé.com

La législation française n'autorise pas l'euthanasie, et l'assimile à l'assassinat, mais par ailleurs le Code de déontologie médicale condamne l'acharnement thérapeutique. Entre ces deux voies, la question des modalités d’accompagnement en fin de vie ou lors des maladies incurables fait l’objet d’un vif débat social.
L'euthanasie proprement dite consiste en l'acte d'un tiers qui met délibérément fin à la vie d'une personne dans l'intention de mettre un terme à une situation jugée insupportable.
L'application stricte de la loi amène à qualifier l'euthanasie d'homicide volontaire, d'assassinat
ou de non assistance à personne en danger. Mais les juridictions qui sont rarement saisies en la matière font preuve, lorsqu'elles condamnent, de la plus grande indulgence.
Le récent cas d’une infirmière qui aurait mis fin à la vie et aux souffrances d'une trentaine de ses patients a relancé le débat en France.
Un courant de revendication concernant le droit à mourir est très actif en France, favorable à l’euthanasie active et à la mis en place d’une législation en ce sens. Très rapidement, la question de la dignité est introduite dans la discussion: la dégradation de leur corps, la maladie, la souffrance, seraient pour les patients des atteintes à leur dignité. Ce problème de la dignité intervient également dans les dégradations corporelles que l'on voit en réanimation, mais aussi dans des pathologies fort heureusement très rares tel le "locked-in syndrom ".
Certains médecins pratiquent, sans le dire, l'arrêt des traitements appelée euthanasie passive, d'autres ont reconnu publiquement avoir pratiquée l’euthanasie dite active.
Ainsi, une récente interview, de Bernard Kouchner, ministre de la santé, dans un hebdomadaire néerlandais, provoque des remous. Bernard Kouchner aurait déclaré avoir pratiqué l'euthanasie au cours de sa carrière de médecin. A la suite des réactions provoquées
par cet article, le Ministre médecin a précisé avoir pratiqué des injections au Liban et au Vietnam et a donc précisé qu’il s’agissait de soins palliatifs en temps de guerre dans des conditions extrêmes qui n'ont rien à voir avec la situation du débat actuel en France. Mais cette explication n’a peut être considéré comme satisfaisante et en tout cas ne saurait clore le débat, ce qui d’ailleurs n’était pas la volonté du Ministre. Il a d’ailleurs indiqué qu'il ne
présenterait pas prochainement de projet de loi sur l'euthanasie, mais qu’il souhaitait que les moyens et les formations soient mises en place pour accompagner les patients dans le cadre des soins palliatifs.
Le Pr Glorion, ancien président du conseil national de l’ordre des médecins, allant dans le même sens, insiste sur le fait que les médecins doivent être formés pour assurer la prise en charge des malades incurables et affirme, que pour le conseil qu’il présidait il est "hors de question" de légiférer sur l'euthanasie. L'article 38 du Code de déontologie: le médecin n'a pas le droit de provoquer délibérément la mort.

Le Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) a récemment introduit la notion d' "exception d'euthanasie" : cette exception ne peut concerner que "des situations limites ou des cas extrêmes reconnus comme tels" par les médecins après une demande du patient "libre, répétée, exprimée oralement en situation ou antérieurement dans un document", quand les soins palliatifs se révèlent impuissants. Il s'agit non pas d'une dépénalisation, mais de la possibilité pour les juges de l'appréhender différemment: invoquée par l'équipe soignante, l'exception d'euthanasie, qui pourrait être prévue par la loi,"devrait faire l'objet d'un examen en début d'instruction ou de débats par une commission interdisciplinaire, chargée d'apprécier le bien-fondé des prétentions des intéressés". Cependant ce même CCNE, dans un avis du 24 juin 1991 a rappelé qu'une législation en la matière, même pour des cas exceptionnels, serait source d'interprétations abusives et incontrôlables.

Le dernier avis du Comité Consultatif National d'Ethique (CCNE) est une avancée considérable dans le domaine de l'euthanasie. En effet, plutôt que légiférer et construire des lois qui sont vite dépassées par l'avancée des sciences et des techniques, plutôt que s'inspirer d'une logique du droit pour donner une norme positive aux actions dans le champ de la
biomédecine et de la santé, le comité propose qu'il soit possible " en certaines circonstances " de procéder des actions prohibées jusqu'alors par la communauté médicale.

Le Dr Maurice ABIVEN, pionnier des soins palliatifs en France souligne : " Aujourd'hui, malheureusement tout ce qui est légal devient moral » C’est la raison pour laquelle il rejoint comme de nombreux médecins le comité national d'éthique, parce qu'il incite à une réflexion éthique et ceci est très différent d'une loi qui serait à l'usage de tous et ôterait tout scrupule aux praticiens les plus laxistes ".

Soulignons enfin les arguments du corps médical, favorable souvent à l’euthanasie passive, mais qui refuse l’euthanasie active, sur l’argument que la vocation du médecin est de soigner la personne, d'aider à la vie et de ne jamais blesser la confiance que le patient peut mettre en lui, effet que pourrait induire une reconnaissance légale de l’euthanasie.
Le combat des médecins français porte à ce jour plus sur la reconnaissance du développement des unités de soins palliatifs, du traitement de la douleur, et de l’accompagnement en fin de vie à domicile ou en institution.
Ils soulignent enfin le refus de tout acharnement thérapeutique définit comme une obstination déraisonnable, refusant par un raisonnement buté de reconnaître qu'un homme est voué à la mort et qu'il n'est pas curable. La récente loi française visant à garantir le droit à l'accès
aux soins palliatifs contient une disposition allant dans ce sens, lorsqu'elle indique que la personne malade peut s'opposer à toute investigation ou thérapeutique.

Cawamel
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Débats sur l'euthanasie Empty Re: Débats sur l'euthanasie

Message par falling-star68 Mar 19 Mar - 21:47

Merci
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Message par aerys Dim 2 Fév - 4:08

Merci beaucoup pour cette eclaircissement.
Mais ne savant plus trop ce qu'est : "locked-in-syndrome" ou syndrome de dé-éfférentation motrice, je me permet de mettre la définition. Smile 
Il désigne une paralysie quasi-complète de l'organisme, malgré une conscience et des facultés cognitives intactes.
L'individu est comme enfermé dans son corps.Il ne peut pas manisfester ses émotions, ni parler, ni bouger.
Seuls les paupoières et les yeux restent partiellement mobiles.Les sens sont intacts, et notamment le toucher et la sensation de douleur persistent.
CAUSES: il est généralement causé par un avc ou un traumatisme lésant le tronc cérébral.Le passage des messages nerveux est interrompu vers et depuis le cerveau.

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Débats sur l'euthanasie Empty Re: Débats sur l'euthanasie

Message par JLR Dim 2 Fév - 5:05

Merci aerys pour cette précision :-)
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Message par Gaga67 Ven 7 Fév - 3:41

Merci pour le petit plus Smile

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Débats sur l'euthanasie Empty Re: Débats sur l'euthanasie

Message par lisedoyen Mer 5 Mar - 23:13

Par contre , il ne faut pas oublier de parler de la loi de Léonetti de 2005 qui ouvre la porte!
 Smile 

lisedoyen
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Débats sur l'euthanasie Empty loi leonetti 2005

Message par uhaina54 Jeu 6 Mar - 21:11


La loi Leonetti établit les points suivants :
« L’obstination déraisonnable » du corps médical et la « prolongation artificielle de la vie » du patient (articles 1 et 9) sont proscrites, y compris lorsque ce dernier est hors d’état d’exprimer sa volonté. Le médecin peut prendre le risque d’abréger la vie du patient en lui administrant une dose de soins palliatifs qu’il juge nécessaire à son confort, à condition d’en informer le patient, éventuellement la personne de confiance ou un proche (article 2).
La décision de cesser l’administration d’un traitement, lorsque le prolonger semble relever de l’ « obstination déraisonnable » doit être collégiale et ne peut être prise qu’après consultation de la « personne de confiance », de la famille, à défaut d’un de ses proches et des « directives anticipées » du patient (articles 1 à 9)
La volonté du patient de limiter ou de cesser un traitement doit être respectée (articles 5 à 9). Le patient doit être informé des conséquences de sa décision.
L’avis de la « personne de confiance », choisie par le patient pour l’accompagner dans ses démarches et, si le patient le souhaite, dans ses entretiens médicaux, doit être consulté (articles 2, 5, 8 et 9).

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Message par BabyM Ven 21 Mar - 3:37

merci!

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Message par axlyem Mar 1 Mar - 1:27

L’euthanasie comme le suicide assisté, sont interdits en France. Cependant, la loi LEONNETTI interdit tout acharnement thérapeutique et instaure un droit aux soins palliatifs.


La loi LEONNETTI votée en avril 2015
- prévoit la fin de l’obstination déraisonnable (attitude des médecins à utiliser tous les moyens médicaux pour garder une personne en vie de manière inutile et disproportionnée sans réflexion éthique sur la notion de bénéfices/risques) ,
- reconnait les Directives Anticipées (document écrit, daté et signé par lequel une personne rédige ses volontés quant aux soins médicaux qu'elle veut ou ne veut pas recevoir dans le cas où elle serait devenue inconsciente ou elle se trouverait dans l'incapacité d'exprimer sa volonté) dont le médecin devra tenir compte pour la continuité des soins.
- prévoit la désignation d’une personne de confiance ( parent, un proche ou le médecin traitant, et qui sera consultée au cas où elle-même serait hors d’état d’exprimer sa volonté et de recevoir l’information nécessaire à cette fin)

Cette loi ne prévoit pas l’arrêt des soins mais l’accompagnement vers la fin de vie. Par exemple avec la Sédation Profonde Continue : La sédation continue consiste en l'injection d'un cocktail médicamenteux à même d'abaisser le niveau de conscience d'un malade en phase terminale jusqu’à son décès, de façon à apaiser les douleurs pouvant apparaître à ce moment. On parle de sédation profonde lorsque l’éveil du patient est rendu impossible par la posologie administrée. La sédation profonde et continue correspond donc au fait de plonger dans une inconscience totale un malade en phase terminale, et ce jusqu’à son décès. Si la mort peut-être accélérée par l’administration des sédatifs, le protocole proposé vise à pouvoir arrêter les traitements (y compris celui de l’alimentation et de l’hydratation artificielle.

L’idée principale est que chaque individu a droit à une fin de vie digne et apaisée.

Le 5 octobre 2015, la proposition de loi Claeys/Leonetti sera examiné en seconde lecture.



ARGUMENTS EN FAVEUR :
- Lorsque le pronostic vital est engagé et que la douleur ne peut être envisagée.
- Pouvoir décider d’abréger sa vie lorsque celle-ci a perdu tout sens et perspective
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ARGUMENTS CONTRE
- Etre certain que la souffrance ne soit pas que psychique
- La religion
- La limite entre le refus de l’obstination déraisonnable et l’euthanasie n’est pas assez évidente. Le refus par un malade d’être alimenté par une sonde relève-t-il du refus de l’obstination déraisonnable ou de l’euthanasie ?
- Cadre légal insuffisant car il n’apporte qu’une réponse à très peu de demandes des patients.
- .

axlyem
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Message par Kaliwen Lun 7 Mar - 15:30

merci pour le texte Smile

Kaliwen
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