Les baladeurs véritables dangers pour les oreilles
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Les baladeurs véritables dangers pour les oreilles
Jeudi, la Journée de l'audition faisait le point sur les comportements à risque des jeunes. Plus de 40 % d'entre eux ont déjà eu des acouphènes.
Alors que la visite chez l'ophtalmologiste fait souvent partie des incontournables annuels pour une majorité de Français, il n'en est pas de même pour la visite chez l'ORL. «Si la rétine compte 120 millions de cellules, l'oreille interne en dénombre seulement 16 000 (13 000 amplifient les sons et 3 000 permettent d'entendre)», relève le Dr Gérald Fain, ORL à Paris et assistant à la fondation Rothschild. Or contrôler régulièrement son ouïe permet d'avoir des points de repères.
Jeudi, à l'occasion de la Journée de l'audition, l'association éponyme à l'origine de cette manifestation a publié une enquête sur le sujet. Les résultats sont édifiants. L'interrogatoire a été mené sur 1 001 jeunes âgés de 12 à 25 ans. Il en ressort que ces derniers utilisent leur baladeur une heure et demie par jour en moyenne avec une durée d'écoute en continu d'une heure. Les plus grands utilisateurs sont les 15-17 ans avec une durée moyenne de 2 heures et 5 minutes. Par ailleurs, 40 % des jeunes interrogés déclarent avoir déjà ressenti des acouphènes après avoir écouté leur baladeur ou en sortant de discothèque.
Quand les jeunes consultent, il est souvent trop tard. Ce fut le cas pour ce jeune homme de 19 ans qui a perçu un sifflement dans l'oreille après une soirée en discothèque. Il n'a vu un médecin que quatre jours plus tard et une surdité définitive lui a été diagnostiquée. Un exemple saisissant mais loin d'être isolé. Pour l'instant, la médecine est démunie face à cette destruction de cellules de l'oreille interne. Mis à part des traitements corticoïdes par voie orale à prendre pendant une huitaine de jours, les pistes thérapeutiques sont assez minces. D'où la nécessité de se protéger. L'une des solutions consiste, bien sûr, à porter des protections dans ses oreilles. «Prendre du repos sonore constitue également une façon de se préserver, relève le Pr Frachet, chef du service ORL à l'hôpital Avicenne de Bobigny. Comme sortir dehors de temps en temps quand on est en boîte de nuit, ne pas utiliser un baladeur en continu ou s'éloigner des baffles lors d'un concert : à 2 mètres on divise le danger par 4.»
Contrairement aux idées reçues, nous ne sommes pas tous égaux face au bruit. «Si vous êtes dans une discothèque et que la musique vous semble trop forte, ne soyez pas rassuré si votre voisin vous dit qu'il la supporte bien, explique le Pr Bruno Frachet, il existe une tolérance génétique au bruit. De la même façon, certains vont devenir sourds au premier coup de fusil alors que d'autres vont très bien le supporter.»
Appareils débridés
L'étude menée pour la Journée de l'audition met également en avant le fait que 75 % des 12-14 ans ne savent pas ce que représentent les décibels. Or un iPod acheté en Europe est limité à 100 dB, ce qui équivaut au niveau acoustique d'une boîte de nuit ou à un TGV lancé à 300 km/heure ! À titre de comparaison, 75 dB correspondent à un aspirateur en marche et 115 dB à un marteau-piqueur. «Écouter son baladeur à 100 dB, c'est énorme ! explique Pascal Petitpas, directeur du laboratoire d'essai de la Fnac, le risque pour l'oreille est déjà avéré à 80 dB.» Un avis que partage le Dr Fain : «Écouter son iPod à 100 dB, c'est du suicide !»
Malgré tout, certains ne se satisfont pas de ce volume, et débrident leur baladeur pour augmenter le son. Sans compter qu'aux États-Unis, ces appareils sont vendus avec une limitation de 115 dB, soit un volume nettement supérieur à ce qui se fait en Europe. Malgré cette «épidémie de troubles auditifs», selon l'expression du Dr Fain, les messages de prévention ont du mal à passer dans la population, a fortiori chez les jeunes. «Les conseils de précaution sont délivrés par des gens d'âge mûr qui ne comprennent pas que la musique doit être écoutée fort, déplore le Pr Frachet. Leur message est perçu comme castrateur alors que les jeunes n'évaluent pas bien la frontière entre le plaisir et le danger.» Pourquoi, à l'instar des paquets de cigarettes, ne pas écrire sur les baladeurs, «le bruit rend sourd» demande le Dr Fain ?
Lefigaro.fr
Alors que la visite chez l'ophtalmologiste fait souvent partie des incontournables annuels pour une majorité de Français, il n'en est pas de même pour la visite chez l'ORL. «Si la rétine compte 120 millions de cellules, l'oreille interne en dénombre seulement 16 000 (13 000 amplifient les sons et 3 000 permettent d'entendre)», relève le Dr Gérald Fain, ORL à Paris et assistant à la fondation Rothschild. Or contrôler régulièrement son ouïe permet d'avoir des points de repères.
Jeudi, à l'occasion de la Journée de l'audition, l'association éponyme à l'origine de cette manifestation a publié une enquête sur le sujet. Les résultats sont édifiants. L'interrogatoire a été mené sur 1 001 jeunes âgés de 12 à 25 ans. Il en ressort que ces derniers utilisent leur baladeur une heure et demie par jour en moyenne avec une durée d'écoute en continu d'une heure. Les plus grands utilisateurs sont les 15-17 ans avec une durée moyenne de 2 heures et 5 minutes. Par ailleurs, 40 % des jeunes interrogés déclarent avoir déjà ressenti des acouphènes après avoir écouté leur baladeur ou en sortant de discothèque.
Quand les jeunes consultent, il est souvent trop tard. Ce fut le cas pour ce jeune homme de 19 ans qui a perçu un sifflement dans l'oreille après une soirée en discothèque. Il n'a vu un médecin que quatre jours plus tard et une surdité définitive lui a été diagnostiquée. Un exemple saisissant mais loin d'être isolé. Pour l'instant, la médecine est démunie face à cette destruction de cellules de l'oreille interne. Mis à part des traitements corticoïdes par voie orale à prendre pendant une huitaine de jours, les pistes thérapeutiques sont assez minces. D'où la nécessité de se protéger. L'une des solutions consiste, bien sûr, à porter des protections dans ses oreilles. «Prendre du repos sonore constitue également une façon de se préserver, relève le Pr Frachet, chef du service ORL à l'hôpital Avicenne de Bobigny. Comme sortir dehors de temps en temps quand on est en boîte de nuit, ne pas utiliser un baladeur en continu ou s'éloigner des baffles lors d'un concert : à 2 mètres on divise le danger par 4.»
Contrairement aux idées reçues, nous ne sommes pas tous égaux face au bruit. «Si vous êtes dans une discothèque et que la musique vous semble trop forte, ne soyez pas rassuré si votre voisin vous dit qu'il la supporte bien, explique le Pr Bruno Frachet, il existe une tolérance génétique au bruit. De la même façon, certains vont devenir sourds au premier coup de fusil alors que d'autres vont très bien le supporter.»
Appareils débridés
L'étude menée pour la Journée de l'audition met également en avant le fait que 75 % des 12-14 ans ne savent pas ce que représentent les décibels. Or un iPod acheté en Europe est limité à 100 dB, ce qui équivaut au niveau acoustique d'une boîte de nuit ou à un TGV lancé à 300 km/heure ! À titre de comparaison, 75 dB correspondent à un aspirateur en marche et 115 dB à un marteau-piqueur. «Écouter son baladeur à 100 dB, c'est énorme ! explique Pascal Petitpas, directeur du laboratoire d'essai de la Fnac, le risque pour l'oreille est déjà avéré à 80 dB.» Un avis que partage le Dr Fain : «Écouter son iPod à 100 dB, c'est du suicide !»
Malgré tout, certains ne se satisfont pas de ce volume, et débrident leur baladeur pour augmenter le son. Sans compter qu'aux États-Unis, ces appareils sont vendus avec une limitation de 115 dB, soit un volume nettement supérieur à ce qui se fait en Europe. Malgré cette «épidémie de troubles auditifs», selon l'expression du Dr Fain, les messages de prévention ont du mal à passer dans la population, a fortiori chez les jeunes. «Les conseils de précaution sont délivrés par des gens d'âge mûr qui ne comprennent pas que la musique doit être écoutée fort, déplore le Pr Frachet. Leur message est perçu comme castrateur alors que les jeunes n'évaluent pas bien la frontière entre le plaisir et le danger.» Pourquoi, à l'instar des paquets de cigarettes, ne pas écrire sur les baladeurs, «le bruit rend sourd» demande le Dr Fain ?
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