L'insuffisance rénale va exploser
Page 1 sur 1
L'insuffisance rénale va exploser
Le 11 mars, la Journée mondiale du rein mettra l'accent sur le rôle du diabète gras dans le déclenchement de ces maladies.
En 2010, un adulte sur dix souffre d'une affection rénale, ce qui représente plus de 500 millions de malades dans le monde. C'est pour alerter le public, les médecins, mais également les responsables de la santé sur la progression inquiétante de ces pathologies graves, souvent diagnostiquées trop tardivement, que la Fédération internationale des fondations du rein et la Société internationale de néphrologie organisent le 11 mars, pour la cinquième année consécutive, la Journée mondiale du rein .
Comme l'expliquait jeudi, devant la presse, le Pr Éric Rondeau, secrétaire général de la Fondation française du rein, «les données épidémiologiques montrent que la fréquence des affections rénales va croître d'un facteur 1,5 à 2 d'ici à 2025.» L'hypertension et surtout le diabète gras, de type 2, en constante augmentation ces dernières années, sont les principaux responsables de cette évolution préoccupante. «Aujourd'hui, constate le Pr Rondeau, 30 à 40 % des malades dialysés chroniques» sont atteints de ce désordre métabolique «grand pourvoyeur» d'insuffisance rénale. D'où le choix des organisateurs de faire du diabète le thème central de la Journée du rein 2010.
L'accent sera mis sur le dépistage de ces pathologies (néphropathies, glomérulonéphrites), parfois d'origine génétique comme la polykystose rénale, qui, lorsqu'elles ne sont pas diagnostiquées à temps, deviennent irréversibles. Une fois ses deux reins inopérants, le patient n'a plus d'autre choix, que la greffe, à condition de trouver un donneur (voir encadré), ou la dialyse. «Dès que l'on détecte la moindre trace d'albumine ou de sang dans l'urine, le patient doit être envoyé chez un néphrologue», insiste le Dr Brigitte Lantz, chargée de la communication à la Fondation du rein. Prises suffisamment tôt, ces pathologies peuvent en effet être soignées. Malheureusement, on dénombre encore 8 000 nouveaux dialysés chaque année en France. Avec des conséquences énormes en terme de santé publique. «La dialyse représente 2 % du budget de l'Assurance-maladie pour environ 37 000 malades. Mais ce budget risque d'exploser dans les années à venir», poursuit le Dr Lantz.
L'autre défi majeur consiste à améliorer les conditions de vie des insuffisants rénaux chroniques. Pratiquée en ambulatoire, la dialyse péritonéale, qui utilise, comme son nom l'indique, le péritoine (membrane qui enserre les organes abdominaux) pour filtrer le sang à la place des reins défaillants, permet au malade de mener une vie quasiment normale, dans l'attente d'une éventuelle transplantation (seulement 2 000 par an en France). Le thème du colloque organisé jeudi après-midi à la Sorbonne, par la Fondation du rein, sous le haut patronage de Nicolas Sarkozy, sera justement consacré aux «alternatives à la dialyse en centre» qui oblige le patient à subir chaque semaine trois séances de quatre heures dans une unité spécialisée. Jean-Louis Clémendot, 60 ans, vient de démontrer qu'il était possible, grâce à la dialyse péritonéale «de garder sa liberté» malgré ce lourd handicap. Après avoir traversé l'Atlantique en solitaire, il partira le 15 mars prochain défier l'océan Pacifique.
Lefigaro.fr
En 2010, un adulte sur dix souffre d'une affection rénale, ce qui représente plus de 500 millions de malades dans le monde. C'est pour alerter le public, les médecins, mais également les responsables de la santé sur la progression inquiétante de ces pathologies graves, souvent diagnostiquées trop tardivement, que la Fédération internationale des fondations du rein et la Société internationale de néphrologie organisent le 11 mars, pour la cinquième année consécutive, la Journée mondiale du rein .
Comme l'expliquait jeudi, devant la presse, le Pr Éric Rondeau, secrétaire général de la Fondation française du rein, «les données épidémiologiques montrent que la fréquence des affections rénales va croître d'un facteur 1,5 à 2 d'ici à 2025.» L'hypertension et surtout le diabète gras, de type 2, en constante augmentation ces dernières années, sont les principaux responsables de cette évolution préoccupante. «Aujourd'hui, constate le Pr Rondeau, 30 à 40 % des malades dialysés chroniques» sont atteints de ce désordre métabolique «grand pourvoyeur» d'insuffisance rénale. D'où le choix des organisateurs de faire du diabète le thème central de la Journée du rein 2010.
L'accent sera mis sur le dépistage de ces pathologies (néphropathies, glomérulonéphrites), parfois d'origine génétique comme la polykystose rénale, qui, lorsqu'elles ne sont pas diagnostiquées à temps, deviennent irréversibles. Une fois ses deux reins inopérants, le patient n'a plus d'autre choix, que la greffe, à condition de trouver un donneur (voir encadré), ou la dialyse. «Dès que l'on détecte la moindre trace d'albumine ou de sang dans l'urine, le patient doit être envoyé chez un néphrologue», insiste le Dr Brigitte Lantz, chargée de la communication à la Fondation du rein. Prises suffisamment tôt, ces pathologies peuvent en effet être soignées. Malheureusement, on dénombre encore 8 000 nouveaux dialysés chaque année en France. Avec des conséquences énormes en terme de santé publique. «La dialyse représente 2 % du budget de l'Assurance-maladie pour environ 37 000 malades. Mais ce budget risque d'exploser dans les années à venir», poursuit le Dr Lantz.
L'autre défi majeur consiste à améliorer les conditions de vie des insuffisants rénaux chroniques. Pratiquée en ambulatoire, la dialyse péritonéale, qui utilise, comme son nom l'indique, le péritoine (membrane qui enserre les organes abdominaux) pour filtrer le sang à la place des reins défaillants, permet au malade de mener une vie quasiment normale, dans l'attente d'une éventuelle transplantation (seulement 2 000 par an en France). Le thème du colloque organisé jeudi après-midi à la Sorbonne, par la Fondation du rein, sous le haut patronage de Nicolas Sarkozy, sera justement consacré aux «alternatives à la dialyse en centre» qui oblige le patient à subir chaque semaine trois séances de quatre heures dans une unité spécialisée. Jean-Louis Clémendot, 60 ans, vient de démontrer qu'il était possible, grâce à la dialyse péritonéale «de garder sa liberté» malgré ce lourd handicap. Après avoir traversé l'Atlantique en solitaire, il partira le 15 mars prochain défier l'océan Pacifique.
Lefigaro.fr
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum