sujet fecamp 2012
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sujet fecamp 2012
L'industrie édulcore la politique sanitaire de l'ONU.
Elles représentent un coût humain impressionnant en termes de morbidité et de mortalité, mais sont les grandes oubliées de programmes de financement internationaux. Ce sont les maladies non transmissibles, avec, au premier rang, les affections cardio-vasculaires, le cancer, les maladies respiratoires chroniques et le diabète.
Elles sont responsables de 36 millions de décès par an dans le monde, soit 63% des décès totaux, et 80% des décès dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. près de 9 millions de ces décès surviennent avant 60 ans. En 2020, les maladies non transmissibles tueront quatre fois plus que les maladies infectieuses dans le tiers-monde.
Pourtant, elles ne mobilisent que 3 % de l'aide mondiale dans le secteur de la santé. Elles n'ont pas été incluses dans les Objectifs millénaire pour le développement. Et les industriels, notamment de l'agroalimentaire, freinent des quatre fers la mise en place de politiques contraignantes.
La prise de conscience de l'ampleur du problème a conduit l'Assemblée générale des Nations unies à programmer une "réunion de haut niveau" consacrée aux quatre principales maladies non transmissibles les 19 et 20 septembre à New York.
Le British Medical Journal publie une enquête et un article de commentaire fustigeant l'attitude des gouvernements des pays riches (Etats-Unis, Union européenne, Japon, Canada...). Ceux-ci refusent de fixer des objectifs quantifiés, un calendrier, et, surtout, des mesures fermes à l'encontre des facteurs de risque, pour la plupart communs aux quatre maladies : mauvais régime alimentaire, manque d'activité physique et consommation excessive d'alcool. Seul le tabac fait déjà l'objet, mais pas partout, de législations drastiques.
Cette position résulte, selon le BJM, d'un lobbying soutenu des entreprises des secteurs concernés. Industriels et gouvernements des pays les plus développés privilégient les mesures volontaires, les partenariats publics - privés et la promotion de la santé. Ils mettent en garde vis-à-vis des effets négatifs que des mesures coercitives auraient sur l'emploi et l'économie.
"L'emploi contre la santé, c'est un schéma éculé. il existe une relation dialectique entre la santé de l'économie et la santé des populations. Des industriels qui ne comprendraient pas cela ne raisonnent qu'à court terme et s'en mordront les doigts", s'indigne l'épidémiologiste William Dab, du Conservatoire national des arts et métiers.
Fondée par quatre organisations non gouvernementales (Fédération internationale du diabète, union internationale contre le cancer, Fédération mondiale du cœur et Union internationale contre la tuberculose et les maladies pulmonaires ) , l'Alliance contre les maladies non transmissibles a écrit, le 16 août, au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon. Elle qualifie d'"inacceptable" la manière dont "sont systématiquement supprimées du projet de déclaration, édulcorées et atténuées, les propositions judicieuses d'inclure des engagements et des objectifs datés. "
Dans un communiqué, l'Alliance se dit "particulièrement préoccupée par les actions des États-Unis, du Canada et de l'Union européenne de bloquer les propositions d'inclure un objectif global : diminuer de 25 % d'ici à 2025 les morts évitables".
La journaliste du BMJ indique avoir eu accès au dernier état , daté du 5 août, du projet de déclaration qui circule entre les États membres des Nations unies. Comme chaque modification du texte porte le nom du pays qui en est l'auteur, il est facile de connaître la position de chacun.
Ainsi, les États-Unis ne ménagent pas leurs efforts pour que la déclaration formule une série d'objectifs sur une base volontaire. Sur la question de la nutrition, la plus épineuse, le "G77", qui regroupe les pays en développement dont l'Inde, la Chine, le Kenya et le Brésil, défend la réduction de la teneur en graisses saturées, en sel et en sucre des aliments préparés. Une recommandation à laquelle s'opposent les États-Unis, le canada, l'Australie et l'Union européenne, explique la journaliste du BMJ.
"Sans être partisan d'une santé publique autoritaire et contraignante, certaines mesures s'imposent malgré tout. Ainsi, réduire l'offre de sucre, de sel et de gras passe par des normes qui ne seront respectées que si elles sont obligatoires. Il faut bien sûr inciter à des comportements sains mais cela ne suffit pas", estime le professeur Dab.
Dans le BMJ, trois universitaires dont Martin McKee (London School of Hygiene and Tropical Medicine ) , n'hésitent pas à égratigner jusqu'à la Fondation Gates, "qui apporte plus de 3,5 milliards de dollars chaque année à la recherche sur la santé mondiale, offre moins de 3% de ses financements à la recherche sur les maladies non transmissibles, tout en détenant de nombreuses actions d'entreprises de l'agroalimentaire - par exemple 10 % des actions de Coca-Cola".
Paul Benkimoun ; Le Monde ; 25 août 2011
Question 1 : Présentez brièvement le sujet et dégagez ensuite la problématique du texte (3 points)
Question 2 : Présentez les principales idées du texte ; votre réponse doit être structurée et ne pas dépasser une quinzaine de lignes
Vous commenterez ensuite les données chiffrées du paragraphe en caractères gras et donnerez votre avis personnel (6 points)
Question 3 : Vous mènerez une réflexion personnelle sur les moyens de réduire les facteurs de risque des maladies non transmissibles en vous appuyant sur les initiatives prises en France (6 points)
Orthographe, Grammaire, Présentation et Respect des consignes : 5 points.
Elles représentent un coût humain impressionnant en termes de morbidité et de mortalité, mais sont les grandes oubliées de programmes de financement internationaux. Ce sont les maladies non transmissibles, avec, au premier rang, les affections cardio-vasculaires, le cancer, les maladies respiratoires chroniques et le diabète.
Elles sont responsables de 36 millions de décès par an dans le monde, soit 63% des décès totaux, et 80% des décès dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. près de 9 millions de ces décès surviennent avant 60 ans. En 2020, les maladies non transmissibles tueront quatre fois plus que les maladies infectieuses dans le tiers-monde.
Pourtant, elles ne mobilisent que 3 % de l'aide mondiale dans le secteur de la santé. Elles n'ont pas été incluses dans les Objectifs millénaire pour le développement. Et les industriels, notamment de l'agroalimentaire, freinent des quatre fers la mise en place de politiques contraignantes.
La prise de conscience de l'ampleur du problème a conduit l'Assemblée générale des Nations unies à programmer une "réunion de haut niveau" consacrée aux quatre principales maladies non transmissibles les 19 et 20 septembre à New York.
Le British Medical Journal publie une enquête et un article de commentaire fustigeant l'attitude des gouvernements des pays riches (Etats-Unis, Union européenne, Japon, Canada...). Ceux-ci refusent de fixer des objectifs quantifiés, un calendrier, et, surtout, des mesures fermes à l'encontre des facteurs de risque, pour la plupart communs aux quatre maladies : mauvais régime alimentaire, manque d'activité physique et consommation excessive d'alcool. Seul le tabac fait déjà l'objet, mais pas partout, de législations drastiques.
Cette position résulte, selon le BJM, d'un lobbying soutenu des entreprises des secteurs concernés. Industriels et gouvernements des pays les plus développés privilégient les mesures volontaires, les partenariats publics - privés et la promotion de la santé. Ils mettent en garde vis-à-vis des effets négatifs que des mesures coercitives auraient sur l'emploi et l'économie.
"L'emploi contre la santé, c'est un schéma éculé. il existe une relation dialectique entre la santé de l'économie et la santé des populations. Des industriels qui ne comprendraient pas cela ne raisonnent qu'à court terme et s'en mordront les doigts", s'indigne l'épidémiologiste William Dab, du Conservatoire national des arts et métiers.
Fondée par quatre organisations non gouvernementales (Fédération internationale du diabète, union internationale contre le cancer, Fédération mondiale du cœur et Union internationale contre la tuberculose et les maladies pulmonaires ) , l'Alliance contre les maladies non transmissibles a écrit, le 16 août, au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon. Elle qualifie d'"inacceptable" la manière dont "sont systématiquement supprimées du projet de déclaration, édulcorées et atténuées, les propositions judicieuses d'inclure des engagements et des objectifs datés. "
Dans un communiqué, l'Alliance se dit "particulièrement préoccupée par les actions des États-Unis, du Canada et de l'Union européenne de bloquer les propositions d'inclure un objectif global : diminuer de 25 % d'ici à 2025 les morts évitables".
La journaliste du BMJ indique avoir eu accès au dernier état , daté du 5 août, du projet de déclaration qui circule entre les États membres des Nations unies. Comme chaque modification du texte porte le nom du pays qui en est l'auteur, il est facile de connaître la position de chacun.
Ainsi, les États-Unis ne ménagent pas leurs efforts pour que la déclaration formule une série d'objectifs sur une base volontaire. Sur la question de la nutrition, la plus épineuse, le "G77", qui regroupe les pays en développement dont l'Inde, la Chine, le Kenya et le Brésil, défend la réduction de la teneur en graisses saturées, en sel et en sucre des aliments préparés. Une recommandation à laquelle s'opposent les États-Unis, le canada, l'Australie et l'Union européenne, explique la journaliste du BMJ.
"Sans être partisan d'une santé publique autoritaire et contraignante, certaines mesures s'imposent malgré tout. Ainsi, réduire l'offre de sucre, de sel et de gras passe par des normes qui ne seront respectées que si elles sont obligatoires. Il faut bien sûr inciter à des comportements sains mais cela ne suffit pas", estime le professeur Dab.
Dans le BMJ, trois universitaires dont Martin McKee (London School of Hygiene and Tropical Medicine ) , n'hésitent pas à égratigner jusqu'à la Fondation Gates, "qui apporte plus de 3,5 milliards de dollars chaque année à la recherche sur la santé mondiale, offre moins de 3% de ses financements à la recherche sur les maladies non transmissibles, tout en détenant de nombreuses actions d'entreprises de l'agroalimentaire - par exemple 10 % des actions de Coca-Cola".
Paul Benkimoun ; Le Monde ; 25 août 2011
Question 1 : Présentez brièvement le sujet et dégagez ensuite la problématique du texte (3 points)
Question 2 : Présentez les principales idées du texte ; votre réponse doit être structurée et ne pas dépasser une quinzaine de lignes
Vous commenterez ensuite les données chiffrées du paragraphe en caractères gras et donnerez votre avis personnel (6 points)
Question 3 : Vous mènerez une réflexion personnelle sur les moyens de réduire les facteurs de risque des maladies non transmissibles en vous appuyant sur les initiatives prises en France (6 points)
Orthographe, Grammaire, Présentation et Respect des consignes : 5 points.
uhaina54- Visiteur
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falling-star68- Skwatteur en chef
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lili13- Visiteur
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