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CONCOURS IFSI 2014: DIJON LE 15 MARS 2014

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CONCOURS IFSI 2014: DIJON LE 15 MARS 2014 Empty CONCOURS IFSI 2014: DIJON LE 15 MARS 2014

Message par falling-star68 Lun 17 Mar - 6:11

Le texte le jour du concours était moins long. L'article provient du journal le Monde:

http://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/11/08/un-sixieme-sens-a-explorer_1787998_1650684.html

Le temps: un sixième sens.

Le temps fait partie intégrante de notre vie quotidienne, que nous soyons pressés, reposés, sous l'emprise d'une émotion ou en proie à l'ennui. Qu'il s'agisse de marcher, conduire, écouter de la musique, entendre la sonnerie du téléphone,participer à une conversation ou faire du sport, le temps est là : omniprésent et immatériel. Alors que la perception de la vue, du toucher, de l'ouïe, de l'odorat, du goût met en jeu des récepteurs sensoriels spécialisés, il n'existe aucun récepteur spécifique du temps ! Et pourtant le temps est aussi présent en nous, dans le cerveau, véritable machine à traiter le temps.

"Dès le plus jeune âge, le nourrisson est plongé dans un monde avec de nombreuses régularités temporelles. Il apprend alors les durées associées à des actions dont il fait l'expérience au quotidien", souligne la professeure Sylvie Droit-Volet, du Laboratoire de psychologie sociale et cognitive (CNRS, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand). "Il réagit, en s'agitant ou en pleurant, quand ce qu'il attend n'arrive pas au bon moment : quand le mobile au-dessus de son lit s'arrête de tourner plus tôt que d'habitude, quand sa mère met plus de temps que prévu à faire son biberon", ajoute-elle.

Le très jeune enfant "vit dans le temps" avant d'avoir conscience que le temps passe. Il appréhende le temps directement à travers son expérience des actions. Ainsi, note Sylvie Droit-Volet, "pour l'enfant de 3 ans, le temps est multiple, spécifique à chaque action". A 5-6 ans, un enfant devient capable de transposer la durée apprise lors d'une action (appuyer sur une poire en caoutchouc) sur une autre (tirer sur une manette). "Il commence à comprendre qu'un temps unique existe indépendamment des actions", indique-t-elle.

La sensibilité au temps s'améliore pendant l'enfance du fait du développement des capacités d'attention et de mémoire de travail chez l'enfant, qui dépendent de la lente maturation du cortex préfrontal. En effet, juger correctement le temps demande non seulement de lui prêter attention, mais aussi de conserver en mémoire le flux de l'information temporelle et de maintenir une attention soutenue. C'est ainsi que les enfants avec un trouble de déficit de l'attention avec hyperactivité éprouvent des difficultés à estimer correctement le temps.

Un moyen d'augmenter la précision des performances temporelles consiste àcompter le temps. "A 5 ans, l'enfant n'est pas capable de compter le temps, mais peut le faire si un adulte le demande. Cependant, le comptage ne suit pas vraiment le rythme des secondes. A partir de 8 ans, l'enfant commence àcompter tout seul le temps avec régularité, mais il faut attendre l'âge de 10 ans pour qu'il compte le temps spontanément avec régularité, sans l'aide d'un adulte",précise Sylvie Droit-Volet.

Sur la base de notre capacité précoce à estimer le temps, des chercheurs ont imaginé, dès 1963, que le temps perçu par notre cerveau (temps subjectif) est calé sur le tic-tac d'une pendule intérieure, de la même façon que notre vie est rythmée par le tic-tac de notre montre (temps objectif). Ils ont modélisé un mécanisme de mesure du temps, une sorte d'horloge interne. Celle-ci est constituée d'une "base de temps" émettant en permanence des impulsions ("tic-tac") qui sont stockées dans un accumulateur. La durée subjective du temps dépend du nombre d'impulsions accumulées. Quand l'horloge interne s'accélère, le nombre d'impulsions augmente et le temps paraît plus long.

Par ailleurs, dès qu'on détourne son attention du temps, les impulsions sont bloquées et ne parviennent plus à l'accumulateur. Du fait que ces "tic-tac" ne sont pas comptabilisés, le temps est alors jugé plus court qu'il ne l'est objectivement. Utile pour prédire le comportement de sujets dans les recherches en psychologie, l'horloge interne n'est cependant qu'une métaphore, car non plausible sur les plans neurophysiologique et neuroanatomique.

L'ACTIVITÉ OSCILLATOIRE

Un modèle physiologiquement plus réaliste a été développé au début des années 2000 par le professeur Warren Meck, de la Duke University à Durham (Caroline du Nord, Etats-Unis). Dans ce modèle, baptisé "striatal beat-frequency", la représentation du temps est sous-tendue par l'activité oscillatoire de neuronessitués dans les régions superficielles du cerveau (cortex). Chaque neurone oscillateur présente une activité caractérisée par un rythme qui lui est propre. La fréquence des oscillations est détectée par certains neurones du striatum dorsal, sous-structure des "ganglions de la base", terme désignant un ensemble de centres nerveux enfouis profondément sous le cortex.

"Chacun de ces neurones reçoit jusqu'à 30 000 connexions provenant d'un contingent de neurones du cortex oscillant à des fréquences différentes. Ces neurones du striatum seraient à même de lire le code temporel émis par des neurones oscillateurs corticaux. Ils s'activeraient notamment lorsque l'activité oscillatoire correspondrait à des profils d'activité détectés antérieurement et stockés en mémoire", indique Warren Meck.

Parallèlement à ce modèle dans lequel l'activité neuronale est à l'origine de l'estimation du temps, les structures cérébrales impliquées dans le traitement de l'information temporelle diffèrent selon qu'il s'agit d'estimer la durée d'un stimulus ("temps explicite") ou de percevoir la durée qui nous sépare d'un événement dont on s'attend qu'il se produise dans les secondes ou minutes à venir ("temps implicite").

"Pour des durées allant de quelques millisecondes à quelques minutes, le traitement du temps explicite et du temps implicite n'implique pas les mêmes zones neuroanatomiques", souligne Jennifer Coull, chercheuse CNRS au Laboratoire des neurosciences cognitives à l'université d'Aix-Marseille. Ces différences s'expliquent du fait que "le traitement du temps implicite sert presque toujours à réaliser un but sensitivo-moteur - "Avant de participer à une réunion de travail, ai-je ou non le temps de prendre un café ?" -, alors que le traitement du temps explicite vise à estimer une durée en tant que telle", note la spécialiste. Les études sur le temps explicite montrent que deux structures corticales, l'aire motrice supplémentaire, qui coordonne les gestes complexes, et le cortex préfrontal droit, sont constamment activées.

TIMING IMPLICITE

Il a été montré que le cervelet joue un rôle majeur dans les tâches motrices nécessitant la perception du temps implicite. D'autres zones du cerveau peuvent être impliquées dans l'estimation du timing implicite, comme le cortex pariétal gauche, qui gère les intentions du mouvement, et le cortex prémoteur gauche, région du lobe frontal dont le rôle est de planifier et d'organiser le mouvement. Il arrive que le cortex préfrontal droit, habituellement impliqué dans l'estimation du temps explicite, soit sollicité pour l'estimation du temps implicite. C'est le cas lorsqu'un événement ne survient pas dans le délai auquel on s'attendait à le voir apparaître, par exemple lorsqu'un feu rouge dure bien plus longtemps que prévu. Il se produit alors une mise à jour par le cerveau des prédictions temporelles avec une nouvelle anticipation du délai d'attente.

Par ailleurs, "les zones cérébrales impliquées diffèrent selon le contexte, et ce d'autant que la durée du stimulus est brève, inférieure à quelques 200 millisecondes", précise Jennifer Coull. On observe que le cortex visuel est activé lorsqu'on évalue la durée d'un stimulus visuel. De même, il se produit une activation du cortex moteur primaire lorsque l'estimation temporelle est associée à une action, et le cortex auditif est sollicité lors de l'estimation de la durée d'un stimulus sonore.

Surtout, la perception du temps par le cerveau met en jeu des processus liés à la mémoire et à l'attention. Pour preuve, la sensation que le temps passe plus vite si on est très occupé, qu'on s'adonne à une activité passionnante ou amusante. Il s'envole même lorsqu'on est amoureux ! A l'inverse, l'eau mettra un temps fou àbouillir si l'on garde les yeux fixés sur la casserole. De même, l'étudiant n'en finira pas de regarder sa montre si le cours lui semble prodigieusement ennuyeux...

"Du fait de la participation conjointe de processus mnésiques et attentionnels, le traitement par le cerveau de l'information temporelle ne peut reposer que sur un réseau fonctionnel, non sur une structure unique. Cela explique sans doute la raison pour laquelle il n'existe pas de maladie neurologique ou psychiatrique uniquement caractérisée par des déficits temporels", note Jennifer Coull.

DOPAMINE

La dopamine est le principal neurotransmetteur impliqué dans le traitement du temps. Les agonistes dopaminergiques, médicaments qui renforcent l'action de la dopamine, ont tendance à accélérer notre perception du temps, qui passe alors plus vite. C'est aussi le cas pour certaines drogues, comme la cocaïne, qui renforcent l'action de la dopamine. A l'inverse, les neuroleptiques utilisés dans la schizophrénie diminuent l'activité de la dopamine, avec pour conséquence la sensation que le temps s'écoule plus lentement.

A ces nouvelles connaissances neuroanatomiques, neurophysiologiques et neurochimiques du traitement du temps sont venus s'ajouter les résultats de récentes recherches en neuropsychologie qui montrent comment, sous l'effet des émotions, le temps perçu est plus court ou plus long qu'il ne l'est en réalité.

"La peur provoque une distorsion temporelle, la durée du stimulus étant perçue comme plus longue qu'en réalité", fait remarquer Sylvie Droit-Volet. Le fait d'avoir peur provoquerait un "éveil", une activation physiologique qui accélère le rythme de l'horloge interne. Cet "éveil" se traduit par une dilatation des pupilles, une accélération du rythme cardiaque, une élévation de la pression artérielle, une contraction musculaire. Il est le reflet d'un mécanisme de défense déclenché dans une situation de menace, l'organisme se préparant à agir, en l'occurrence à attaquer ou à fuir. Cette surestimation temporelle dans une situation de menace a également été observée par ces chercheurs chez des enfants de 3 ans.

HORLOGE INTERNE

En revanche, "contre toute attente, la tristesse n'affecte pas la perception du temps, sans doute parce ce que l'émotion ressentie en regardant un film triste n'est pas assez forte pour provoquer un ralentissement physiologique", note Sylvie Droit-Volet, en ajoutant qu'il conviendrait de travailler sur des états profonds de tristesse dans les épisodes dépressifs majeurs. Son équipe évalue actuellement si l'horloge interne ralentit chez des sujets sains adeptes de la méditation-relaxation. Peut-on, dans cet état, être réellement hors du temps ?

Sandrine Gil et Sylvie Droit-Volet ont également travaillé sur la perception du temps quand l'autre exprime une "émotion secondaire" : une expression faciale de honte. Voir un visage exprimant la honte incite celui qui l'observe à comprendrel'origine de ce sentiment. "Cette activité réflexive entraîne un détournement de l'attention du traitement du temps qui conduit à ce que le temps estimé paraisse plus court qu'il ne l'est en réalité", souligne Sylvie Droit-Volet. Cette sous-estimation temporelle ne s'observe qu'à partir de 8 ans, lorsque l'enfant a appris la notion de honte.

La "théorie de l'esprit incarné" (encore nommée "théorie de la cognition incarnée") explique en quoi la perception des émotions d'autrui modifie notre perception du temps. Elle est sous-tendue par l'existence d'un processus interne de mimétisme ou de simulation de l'état émotionnel de l'autre qui nous permet de nous adapter à l'autre et de bien comprendre de ce qu'il ressent. Ainsi, lorsqu'un adolescent côtoie une personne âgée qui parle et marche plus lentement que lui, son horloge interne ralentit pour se synchroniser sur le temps du senior. Il se produit chez le jeune un ralentissement subjectif du temps qui permet à ces deux personnes de mieux interagir socialement.

PROCESSUS DE MIMÉTISME

Sylvie Droit-Volet et ses collègues ont montré que, si l'on empêche ce processus de mimétisme en bloquant les expressions faciales de l'individu qui observe l'autre en lui mettant un stylo dans la bouche, plus rien ne se passe. L'horloge interne ne change plus de rythme, quelle que soit l'émotion perçue chez l'autre. De même, des études ont indiqué qu'une personne "botoxée" reconnaît moins bien les expressions émotionnelles et ressent moins d'empathie vis-à-vis des autres.

"Notre perception du temps est un bon révélateur de notre état émotionnel",résume Sylvie Droit-Volet, qui souligne que les distorsions temporelles émotionnelles ne résultent pas d'un dysfonctionnement du système de l'horloge interne mais, au contraire, de son excellente capacité à s'adapter aux événements de notre environnement. Selon elle, "il n'existe pas un temps unique, homogène, mais plutôt de multiples temps dont on fait l'expérience. Nos distorsions temporelles sont le reflet direct de la façon dont notre cerveau et notre corps s'adaptent à ces temps multiples, ces temps de la vie".

Le philosophe André Bergson n'avait-il pas raison quand il expliquait, dans son ouvrage Durée et simultanéité. A propos de la théorie d'Einstein, que l'"on doit mettre de côté le temps unique, seuls comptent les temps multiples, ceux de l'expérience" ? Autre façon de dire que le temps perçu est on ne peut plus relatif.

Question 1: Présentez les idées principales du texte (20 lignes maximum)

Question 2: Quels mécanismes interviennent dans la perception du temps (30 lignes maximum)

Question 3: «Prendre son temps ou perdre son temps?» Argumentez (30 lignes maximum)
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Message par Demetra_91 Lun 17 Mar - 23:36

Alors, tes impressions pour cette épreuve ? Inspirée par le texte ? Smile

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Message par falling-star68 Mar 18 Mar - 3:08

J'avais compris le texte mais la question 3 je sais pas si j etais HS OU PAS
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