Débat sur TF1 : Une infirmière face au président de la république
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Débat sur TF1 : Une infirmière face au président de la république
Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a reconnu lundi soir
la pénibilité du travail des infirmières et a assuré que ce sujet
serait discuté avec les syndicats dans le cadre de la réforme de leur
statut, lors d'une émission en direct intitulée Parole de Français sur
TF1.
Parmi les 11 Français sélectionnés pour s'entretenir avec le
président, figurait une infirmière du service des urgences du CH
d'Argenteuil (Val-d'Oise), en milieu de carrière. Elle a interpellé
Nicolas Sarkozy sur la dégradation de ses conditions de travail, en
évoquant notamment les soins à donner dans les couloirs et
l'agressivité des patients et de leur famille à supporter. Elle a
également fait part de son inquiétude quant à l'évolution de son métier.
Nicolas Sarkozy a répondu en rappelant qu'il avait accédé à la demande de
reconnaissance de la profession d'infirmière au niveau licence dans le
cadre du dispositif LMD (licence, master, doctorat) et à leur passage
en catégorie A, ce qui représente 2.000 euros net de plus par an,
a-t-il affirmé.
"Mais, en contrepartie, je leur ai demandé
quelque chose, (...) vous serez mieux payées, vous êtes en catégorie A
mais vous partez à la retraite à 60 ans", contre 55 ans pour le statut
actuel, a-t-il rappelé.
"Une infirmière qui adore son travail
qui est en pleine forme à 55 ans (...), si elle veut continuer,
pourquoi la mettre à la retraite, pourquoi l'obliger, au nom de quoi
?", a-t-il lancé.
Interpellé à nouveau par l'infirmière sur
l'importance de la pénibilité de ce métier, qui peut rendre un départ à
60 ans plus difficile, Nicolas Sarkozy a reconnu l'existence de ce
problème. "On en reparlera avec les syndicats parce que [la pénibilité]
est un sujet extrêmement complexe", a-t-il déclaré.
Les discussions sur la dernière version du projet de protocole réformant le
statut des infirmiers et permettant leur passage en catégorie A
suscitent encore des critiques sur le départ à la retraite à 60 ans,
rappelle-t-on.
39% des hôpitaux en déficit
L'animateur du débat, Jean-Pierre Pernaut, a évoqué les économies
dans le monde de la santé en prenant l'exemple des suppressions de
postes prévues à l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) mais
Nicolas Sarkozy n'est pas revenu sur cet aspect du sujet.
Plus généralement sur l'hôpital, il a affirmé qu'il n'y avait pas
d'"économies" car le budget des hôpitaux avait augmenté de 2 milliards
d'euros en un an et de 23 milliards sur les dix dernières années.
Mais "il y a 39% des hôpitaux en déficit, comment fait-on?", a observé le
président de la République en refusant les mots de logique comptable.
Il y a des dépenses incontestables, comme l'IRM et les chimiothérapies,
mais "tout le monde ne pourra pas garder son hôpital à la porte de chez
lui", a-t-il rappelé.
"Je suis obligé de faire en sorte qu'on
rationalise les choses" car "l'hôpital ne fait pas de l'aménagement du
territoire, il fait de la santé" et il doit rester le lieu des soins
aigus, a-t-il poursuivi.
Interrogé par ailleurs sur les
difficultés rencontrées par les contractuels dans la fonction publique,
Nicolas Sarkozy s'est déclaré "tout à fait prêt à envisager la
titularisation progressive des contractuels pour ne pas les laisser en
situation de précarité". "Le problème des contractuels est absolument
injuste", a-t-il estimé.
Enfin, il a rappelé sa volonté de
régler en 2010 le problème de la dépendance, "question extrêmement
angoissante". "Nous allons créer un cinquième risque, celui de la
dépendance, pour augmenter le nombre de places" en maisons de retraite
médicalisées, a-t-il ajouté.
Le débat sur la dépendance organisé
par la secrétaire d'Etat aux aînés, Nora Berra, devrait avoir lieu fin
mars-début avril, rappelle-t-on.
Paris, 27 janvier 2010 (APM)
la pénibilité du travail des infirmières et a assuré que ce sujet
serait discuté avec les syndicats dans le cadre de la réforme de leur
statut, lors d'une émission en direct intitulée Parole de Français sur
TF1.
Parmi les 11 Français sélectionnés pour s'entretenir avec le
président, figurait une infirmière du service des urgences du CH
d'Argenteuil (Val-d'Oise), en milieu de carrière. Elle a interpellé
Nicolas Sarkozy sur la dégradation de ses conditions de travail, en
évoquant notamment les soins à donner dans les couloirs et
l'agressivité des patients et de leur famille à supporter. Elle a
également fait part de son inquiétude quant à l'évolution de son métier.
Nicolas Sarkozy a répondu en rappelant qu'il avait accédé à la demande de
reconnaissance de la profession d'infirmière au niveau licence dans le
cadre du dispositif LMD (licence, master, doctorat) et à leur passage
en catégorie A, ce qui représente 2.000 euros net de plus par an,
a-t-il affirmé.
"Mais, en contrepartie, je leur ai demandé
quelque chose, (...) vous serez mieux payées, vous êtes en catégorie A
mais vous partez à la retraite à 60 ans", contre 55 ans pour le statut
actuel, a-t-il rappelé.
"Une infirmière qui adore son travail
qui est en pleine forme à 55 ans (...), si elle veut continuer,
pourquoi la mettre à la retraite, pourquoi l'obliger, au nom de quoi
?", a-t-il lancé.
Interpellé à nouveau par l'infirmière sur
l'importance de la pénibilité de ce métier, qui peut rendre un départ à
60 ans plus difficile, Nicolas Sarkozy a reconnu l'existence de ce
problème. "On en reparlera avec les syndicats parce que [la pénibilité]
est un sujet extrêmement complexe", a-t-il déclaré.
Les discussions sur la dernière version du projet de protocole réformant le
statut des infirmiers et permettant leur passage en catégorie A
suscitent encore des critiques sur le départ à la retraite à 60 ans,
rappelle-t-on.
39% des hôpitaux en déficit
L'animateur du débat, Jean-Pierre Pernaut, a évoqué les économies
dans le monde de la santé en prenant l'exemple des suppressions de
postes prévues à l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) mais
Nicolas Sarkozy n'est pas revenu sur cet aspect du sujet.
Plus généralement sur l'hôpital, il a affirmé qu'il n'y avait pas
d'"économies" car le budget des hôpitaux avait augmenté de 2 milliards
d'euros en un an et de 23 milliards sur les dix dernières années.
Mais "il y a 39% des hôpitaux en déficit, comment fait-on?", a observé le
président de la République en refusant les mots de logique comptable.
Il y a des dépenses incontestables, comme l'IRM et les chimiothérapies,
mais "tout le monde ne pourra pas garder son hôpital à la porte de chez
lui", a-t-il rappelé.
"Je suis obligé de faire en sorte qu'on
rationalise les choses" car "l'hôpital ne fait pas de l'aménagement du
territoire, il fait de la santé" et il doit rester le lieu des soins
aigus, a-t-il poursuivi.
Interrogé par ailleurs sur les
difficultés rencontrées par les contractuels dans la fonction publique,
Nicolas Sarkozy s'est déclaré "tout à fait prêt à envisager la
titularisation progressive des contractuels pour ne pas les laisser en
situation de précarité". "Le problème des contractuels est absolument
injuste", a-t-il estimé.
Enfin, il a rappelé sa volonté de
régler en 2010 le problème de la dépendance, "question extrêmement
angoissante". "Nous allons créer un cinquième risque, celui de la
dépendance, pour augmenter le nombre de places" en maisons de retraite
médicalisées, a-t-il ajouté.
Le débat sur la dépendance organisé
par la secrétaire d'Etat aux aînés, Nora Berra, devrait avoir lieu fin
mars-début avril, rappelle-t-on.
Paris, 27 janvier 2010 (APM)
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