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sujet bourg en bresse 2013

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Message par uhaina54 Sam 8 Mar - 0:32

Une enfance sans temps mort

Travail scolaire, cours particuliers, musique, sport, anglais, arts plastiques ... À l'image de celle des adultes, la semaine des enfants est bien souvent surchargée. Que se cache-t-il derrière ces emplois du temps pléthoriques? Des modes de vie certes, mais aussi des craintes face aux exigences des sociétés contemporaines ...
1 338 heures annuelles de classe pour un écolier en 1894, contre 888 heures aujourd'hui: ce constat, tiré d'une analyse de Roger Sue et Yves Rondel, met à mal « le discours ordinaire qui prétend que les enfants sont de plus en plus pris par l'école, n'ont plus de temps pour eux ». Sur un an en effet, le temps libre recouvre environ 80 du temps de veille d'un écolier et 70 de celui d'un collégien.
Il convient cependant de nuancer ces affirmations. À la journée d'école par exemple, il faut ajouter les temps consacrés aux transports, aux devoirs et aux leçons, sans compter parfois les cours particuliers qui s'ajoutent à ceux de l'école, les séances d'orthophonie, etc. L'ombre portée de l'école s'étend aussi parfois sur des activités culturelles ou de loisir censées avoir des retombées favorables sur les performances scolaires ou sur le « sens» qu'elles sont en mesure de donner aux apprentissages accomplis à l'école; ce qui n'est d'ailleurs pas faux.
Enfin, les enjeux scolaires, s'étant considérablement alourdis, l'enfant ou l'adolescent étant très tôt confronté à des verdicts scolaires qui engagent son avenir, la densité du travail scolaire et la tension qu'il suscite sont plus fortes aujourd'hui qu'hier. Bref, même si le temps des enfants et des adolescents est loin d'être dévoré par l'école, celle-ci reste très présente et pesante dans leur vie quotidienne même quand ils en sont sortis et à distance. Même s'ils ne l'aiment pas, elle est de fait au cœur de leur existence quotidienne. « Le temps scolaire déborde largement sur le temps non scolaire », pour reprendre le propos de Gilles Pronovost.
En fait, les enfants sont soumis à une double pression: très fortement incités par leur famille à réussir à l'école [« Pense à ton avenir! Le monde est de plus en plus dur! »], il leur est aussi demandé de s'épanouir, de développer leur autonomie. Ces attentes et les moyens d'y faire face varient selon leur milieu social. Mais lorsque l'enfant n'est pas à l'école, que fait-il? Interviennent ici diverses variables: sexe, milieu social d'appartenance, ressources financières et culturelles, ampleur de l'espace des possibles (l'accessible et le pensable), mais aussi zone rurale ou urbaine de résidence, taille, de la commune et corrélativement diversité des offres proposées par le secteur privé ou les structures associatives et publiques. Selon des enseignants exerçant dans les quartiers de milieux aisés, la journée la plus éprouvante pour leurs élèves est souvent ... le mercredi, où, à partir de 7 ou 8 ans, se répartissent 4 à 5 activités en plus du travail scolaire. C'est une journée au cours de laquelle ils semblent ne pas avoir un moment à eux.
C'est évidemment moins le cas dans les quartiers populaires; mais quand les enfants ou les adolescents y sont pris en charge par des structures collectives (maison de l'enfance, centre de loisirs sans hébergement, etc.), la tendance est à l'organisation d'activités multiples, leur permettant de goûter à diverses pratiques culturelles, ludiques, sportives, qui ne leur sont pas accessibles dans leur milieu familial... Épanouir, élargir les horizons, rétablir une certaine justice sociale dans l'accès aux loisirs, avec la conviction largement partagée que ces activités sont porteuses d'apprentissages utiles pour la réussite, sont autant de bonnes raisons - rationnelles et raisonnables - qui se conjuguent pour pousser à ouvrir largement l'éventail des offres.
En sorte que, ce faisant, et quel que soit leur milieu social, les enfants ou les adolescents semblent disposer de moins de temps qu'ils n'en disposaient naguère pour ne rien faire. Qu'appelle-t-on ici « ne rien faire» ? D'une part ne rien faire de « concret» aux yeux des adultes, et, en particulier, rêver, ou s'ennuyer, ou encore jouer à des jeux que l'on invente, apparemment échevelés et dépourvus de règles; d'autre part, faire des choses qui ne sont pas organisées, prévues, régulées par des adultes, autrement dit, jouer ou s'occuper « librement ».
Pourtant, les psychologues ont bien montré la fécondité de ce temps «vide» pour aider un enfant à grandir. Le rêve permet de prendre le temps d'élaborer son désir et de symboliser. L'ennui lui-même permet de découvrir peu à peu son désir personnel, et pas seulement le désir des adultes sur lui; ce qui fait problème, c'est l'ennui permanent, récurrent, dans la mesure où il est le symptôme d'un mal-être ou d'une trop grande absence de stimulation.
Le jeu, notamment celui consistant à « faire semblant», permet de se représenter, d'élaborer, de s'approprier des situations, en même temps que de mettre de la distance avec ce qui est; il permet d'articuler le dedans et le dehors, moi et l'autre; et, surtout quand les adultes en sont exclus et n'y comprennent rien, le jeu développe chez l'enfant sa capacité à appartenir, en particulier à son groupe d'âge. Jouer en se donnant ses propres règles, jouer en modifiant voire en subvertissant au besoin les règles d'un jeu canonique (par exemple jouer au foot en se donnant le droit d'utiliser les mains), inventer des règles ou moduler au gré du groupe et selon ses procédures les règles d'un jeu existant, c'est faire l'expérience sociale des règles, de leur nécessité, et de leur construction. C'est une expérience distincte, mais riche elle aussi, de celle consistant à jouer selon les règles consacrées et homologuées. Comme est nécessaire le temps consacré à jouer à pas grand-chose, à papoter, à parloter, à rire ensemble de tout et de rien: le développement psychomoteur et relationnel est ici à l'œuvre. Certes, cette offre pléthorique d'activités offertes aux enfants a sans doute pour principe le souhait des nombreux parents qui travaillent de faire échapper les enfants et les adolescents à l'emprise de la télévision au de la « Playstation », ces nouvelles baby-sitters de masse de notre modernité.
Il n'empêche qu'on observe une réticence à envisager un temps pour ne rien faire. Cette réticence pourrait bien reposer sur l'idée que ne rien faire c'est perdre son temps, un temps précieux qui serait beaucoup mieux utilisé à d'autres choses !
Mais tout se passe aussi comme s'il y avait une crainte face à une inoccupation considérée comme périlleuse, dans la mesure où l'enfant n'a pas encore intégré des normes de comportement et d'autocontrôle. Du coup, la question devient celle des conditions dans lesquelles enfants ou adolescents vivent le temps non meublé par des adultes. Pourquoi semble-t-il si difficile d'imaginer des activités « libres », certes cadrées mais nan organisées par les adultes, qui se dérouleraient sous leur surveillance et leur responsabilité mais sans qu'ils y soient impliqués?

Dominique Glasman
REVUE « SCIENCES HUMAINES» - Juin 2011


QUESTION 1
Indiquez le thème et les 4 idées principales du texte.

QUESTION 2
En quoi le principe « d'une enfance sans temps mort» est lié à la réussite scolaire selon les propos du texte?

QUESTION 3
Que fait-on quand on ne fait rien? Qu'en pensez-vous.

uhaina54
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Message par falling-star68 Sam 8 Mar - 0:39

Merci !!!!
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