CONCOURS NICE 2011 : LES NOUVELLES ADDICTIONS
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CONCOURS NICE 2011 : LES NOUVELLES ADDICTIONS
Mieux comprendre les nouvelles addictions
Extrait d'article:
Alcool et drogues, jeu, sexe, nourriture: les objets des "nouvelles addictions" sont, pour la plupart, aussi anciens que l'humanité. On peut même soutenir que la régulation de leurs usages naît avec la civilisation. Mais alors qu'autrefois, on attendait de la religion et de la morale de prescrire et d'interdire, c'est aujourd'hui à la médecine de fixer les normes au noms de la santé publique. [...]
On parlera d'addiction quand le sujet concerné ne peut réduire sa consommation ou cesser sa conduite, alors qu'il en exprime le souhait. L'un des intérêts de recourir au mot addiction plutôt qu'à toxicomanie est de prendre acte de la parenté entre dépendance aux drogues illicites, alcoolisme, tabagisme, abus de médicaments ect. Un autre intérêt est de relativiser la place des produits dans les dépendances en faisant une place importante aux toxicomanies sans drogue, aussi appelées addictions comportementales, dont le jeu pathologique est l'exemple le plus connu. Parmi les drogues, entrent donc désormais des objets aussi divers que le jeu d'argent, les jeux en réseau sur Internet, certaines formes de sexualité ou de relations affectives, des troubles de la conduites alimentaires. [...]
Les débats sur la légalisation partielle des jeux d'argent en ligne ont mis en évidence les risques d'addiction, avec leur cortège de surendettement, de dépression, voire de suicide.
Si la prévalence du jeu pathologique est estimée, dans la plupart des pays, à environ 1% de la population adulte ( ce qui est loin d'être négligeable), il faut noter que, comme pour l'alcool, l'abus ou l'excès, sans qu'il y ait dépendance, sont probablement plus répandus et à l'origine de coûts sociaux importants. [...]
Le jeu excessif fait donc désormais parties des missions des centres de soins, d'accompagnement et de prévention des addictions (CSAPA) au même titre que le tabac, l'alcool, ou les drogues. Il devient l'exemple d'un phénomène de société, qui conduit à des préoccupations de santé publique, comme l'obésité par exemple.
Les autres nouvelles addictions sont plus discutées. La cyberaddiction (surtout représentée par des abus de jeux en réseau) en particulier donne lieu à des débats passionnés, où trop souvent s'affrontent les partisans et les adversaires des nouvelles technologies. Les discussions existent aussi parmi les spécialistes, et nous sommes loin d'un consensus en la matière.
La réalité clinique montre que l'addiction aux jeux vidéos existe; un certain nombre de jeunes gens demandent eux-mêmes de l'aide, car ils ne parviennent plus à contrôler leur pratique. Leur investissements dans le jeu est passé d'une immersion volontaire et passionnée à une obligation qui a de moins en moins de sens pour eux. Le temps pris par le jeu en ligne développe au détriment des autres loisirs, puis retentit sur la scolarité ou les relations sociales. Des cas d'abus simples, durant quelques mois, peuvent avoir un effet négatif sur une carrière scolaire ou universitaire.
Mais cette réalité est dramatisée tant par les médias que par les parents inquiets, et il est curieux que les rares cas d'addiction vrai fassent couler autant d'encre. Des nouvelles technologies, on espère le meilleur et on craint le pire... Et l'une des façons de traiter le problème de dramatiser la partie "malade", en l’occurrence les "addicts", pour ne voir que le positif dans le reste. C'est pourquoi on imagine à tort que s'il existe une addiction aux jeux vidéo, ces jeux sont mauvais. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les défenseurs des jeux combattent l'idée de l'addiction. Or, évidemment, la réalité est plus complexe. L'addictivité d'un objet, surtout lorsqu'elle est modeste, ne doit pas servir à le disqualifier; il faudrait dans ce cas renoncer aussi à la nourriture et au sexe. [...]
Accepter d'aller à la rencontre d'une personne qui souffre de son addiction, ce n'est surtout pas se contenter de bonnes paroles à visées plus ou moins moralisatrices. Face à un adolescent qui se déscolarise en mettant en avant sa passion des jeux en ligne, l'infirmière devra jouer son rôle de prévention, de conseil et d'orientation. Bien sûr, des connaissances du dispositif de soins de proximité (par exemple CSAPA ou centre médicopsychologique en cas de comorbidité psychiatrique) sont nécessaires.
Mais orienter c'est aussi accueillir, accompagner et donner envie à son interlocuteur de reprendre la main sur la conduite de sa propre vie. Il faudra donc que l'infirmière mette de côté quelques-uns de ces préjugés qui sécurisent et réduisent notre univers mental. Elle devra prendre le temps pour comprendre ce qui relie la personne non seulement à sa conduite mais aussi à l'objet de son addiction. Au-delà de la nécessité d'établir une relation de confiance, il y a aussi de bonnes raisons de s'intéresser à ces avatars que le jeu propose, qui disent quelque chose de nous mêmes, ou bien à l'espoir infiniment répété de changer sa vie par un simple grattage. [...]
Nombre de pratiques aujourd'hui nouvelles vont se banaliser, et les utilisateurs sauront mieux, dans l'avenir, se poser des limites. Ces addictions ne toucheront -comme les autres- qu'une petite partie des pratiquants mais le nombre des objets d'addiction ne devrait que croître, dans un monde où tout est fait pour entériner, dans l'esprit du public, l'équivalence du bonheur et de la consommation. (4506 caractères)
Marc Valleur, psychiatre, médecin chef, Jean-François Simonnet, cadre supérieur de santé, Aurélie Wellestein, documentaliste, Hôpital Marmottan Paris (75), La revue le l'infirmière, Mieux comprendre les nouvelles addictions, juil-août 2010 n°162, pp.14-6.
Questions:
Question n°1 /5 points:
Restituer sous forme rédigée, les idées du texte et les arguments s'y rapportant en respectant la pensée des auteurs.
Rédiger votre réponse en 20 à 25 lignes.
Question n°2 /6 points:
"Le temps pris par le jeu en ligne se développe au détriment des autres loisirs, puis retentit sur la scolarité ou les relations sociales".
Commenter cette phrase au regard de l'évolution des loisirs des jeunes.
Rédiger votre en réponse en 30 lignes.
Question n° 3 /5 lignes:
Notre société est-elle "addictogène"? En vous appuyant sur les éléments su texte et sur vos ressources personnelles, argumenter votre réponse
Rédiger votre réponse en 25 lignes.
4 points sont réservés à la qualité de l'expression écrite sur l'ensemble de l'épreuve
Gw3n06- Posteur confirmé(e)
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Date d'inscription : 09/03/2011
Age : 33
Localisation : Les Arcs
Re: CONCOURS NICE 2011 : LES NOUVELLES ADDICTIONS
Salut , moi j'ai fait le sujet alors la question 2 et 3 sa va mais pour la question 1 je n'ai pas compris les arguments en relation avec les pensées de l'auteur
Ashley001- Crevette
- Messages : 1
Date d'inscription : 10/11/2012
Re: CONCOURS NICE 2011 : LES NOUVELLES ADDICTIONS
Je l'ai fais je trouvais qu'il était bien le sujet
falling-star68- Skwatteur en chef
- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Age : 31
Localisation : Alsace
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